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-- 31 juillet au 3 août 2018 -- |
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Dernier passage dans l’archipel
Finlandais – pardon l’archipel d’Åland ! Les îles de cette région
largement autonome se différencient de leurs cousines finlandaises par
le fait qu’elles sont très similaires…
Plus de photos de petites îles de granite mais avec un pavillon différent dans notre page "Photos".
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127 milles navigués 2452 milles navigués depuis le départ
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31 juillet : Kylmäpihlaja – Seglinge (79 M) |
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Le
vent est à présent bien établi au sud, assez faible, et nous partons
pour de lentes heures à tirer des bords pour rejoindre l’archipel
d’Åland. Bords d’autant plus lents que le courant obstiné est également
contraire… |
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La terre nourricière, ça nous change un peu du granit | Quelques heures de sommeil plus tard, nous partons sur les chemins, l’île de Seglinge étant réputée pour sa chouette ballade.
Elle
commence à travers champs, dans la campagne cultivée de cette île assez
grande pour héberger quelques fermes en plus des inévitables « mökki »,
cabanes – résidences secondaires dont les locaux raffolent. |
Une fois au
bord de l’eau par contre, une fois encore le granit est roi. Très rose
sur cette île, de type « Rapakivi » d’après ce que nous avons pu
apprendre au musée de Vaasa. Les habituels petits pins, genièvre et
bruyère sont par endroit complètement grillés... Quelle différence par
rapport à il y a à peine plus de 2 semaines dans l’archipel de Turku !
Une
constante toutefois, les habitants des sous-bois, surtout des taons ici
qui continuent à nous harceler en permanence. A force d'exposition aux nuisances ailées, nous avons développé des réflexes de survie et adoptons immédiatement de réponse adaptée en fonction de l'agresseur identifié. Mouche: ignore (sauf si trop persistante). Moustique: pulvérise ou écrase. Taon: 1, laisse se poser et écrase; 2 ou plus, fuis!
Il fait toujours une chaleur
difficilement supportable (plus de 30°C) et à la première anse de
granite venue nous sautons dans l’eau. Elle est à peine rafraichissante
(24-25°C) mais pendant 10 bonnes minutes nous nous sentons mieux. A y
réfléchir, nous avons les même conditions qu’aux Canaries il y a 7 ans ! |
Bateau, granit et arbres grillés, un concentré d'Åland
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Notre voisin est proche, mais au moins c'est un beau bateau en bois ! |
Retour
au bateau et départ vers une baie abritée ou passer la nuit au
mouillage. Sur les conseils de nos amis de l’Escale, nous rejoignons la
baie de Bäno Ön. Le mouillage est très chouette, dans une anse
parfaitement franche de 2 à 6m de fond, mais ça se sait et nous devons
partager l’endroit avec 7-8 autres voiliers. La soirée commence bien
sûr par sauter dans l’eau !
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2 août : Bäno ön – Mariehamn (32M) |
Un chenal de plus |
Départ
toujours dans un beau soleil matinal, toujours entre les petites îles.
Plus massive que les miettes de terre de Vaasa, plus grandes et moins
compactes que celles de Turku, toujours en granit, surmontées de pins
et de bouleaux, bordées de roseaux, survolées par des centaines
d’oiseaux, et parfaitement balisées ! |
Un
petit bord de travers dans un superbe petit chenal encore moins profond
que large, puis nous rejoignons un bras plus vaste où nous pouvons
tirer des bords tranquillement. C’était sans compter sur les énormes
ferrys qui relient la capitale Mariehamn à divers autres îles : ils
vont vites et sont tellement larges qu’on se demande parfois comment
ils peuvent passer dans les chenaux ! | Les nouveaux habitants de l'archipel dans les environs |
Rödhamn, comme son nom l'indique c'est rouge, et on y trouve un port ! | Nous
allons aussi à Mariehamn pour une dernière escale plus urbaine avant de
quitter Åland. Mais avant, petite pause déjeuner à Rödhamn ! Cette
petite île de granite rose (très très rose) a longtemps abrité un radio
phare et une station de pilotes. Aujourd’hui on y trouve un port
visiteurs (toujours sur bouée arrière), un petit café restaurant, et un
musée dans le radio phare. Chouette petite île où nous profitons encore
de cette eau de mer si chaude… |
Il
reste quelques milles entre les bouées pour rejoindre l’immense port
visiteur de Mariehamn Est et ses 300 places, sur Duc d’Albe dans 1,5 à
3m d’eau. 28€ la nuit pour les petits bateaux. Un orage monte devant
nous et nous passons juste derrière sans nous faire mouiller ! Les
orages deviennent de plus en plus fréquents ces derniers jours, il
semble bien que l’été Scandinave est en train de se diluer en éclairs
et litres d’eau… |
3 août : Mariehamn (à terre) |
A
chaque escale son lot d’activités pratiques : courses, internet,
douche (et sauna, les Ålandais ayant adopté les bonnes pratiques
finlandaises). |
On s'imagine grimper dans la mature comme les gabiers de l'époque... | Activités
culturelles également avec la visite du musée maritime, et son joyau,
le 4 mâts barque Pommern. Nous y apprenons qu’au début du 20e siècle,
pas moins de 45 voiliers géants étaient basés dans la petite île,
principalement pour le commerce du grain avec l’Australie.
Et
pourtant l’île était l’origine assez tranquille, peuple de
paysans suédophones également marins, quel autre choix dans un archipel
? Lorsque la Suède doit céder la Finlande à la Russie suite à des
déboires militaires, en 1809, les habitants conservent leur langue et
leurs traditions. D’autant plus que suite à d’autres déboires
militaires, la Russie perd le droit d’y baser ses troupes : les îles
ont un statut de zone démilitarisée. A défaut de port militaire, ce
sera un port commercial. Mariehamn est fondée en 1861 et devient tout
de suite un port régional majeur.
1917, suite à la révolution
Russe, la Finlande devient autonome. Cela ne convient pas
particulièrement aux Ålandais qui se verraient plutôt suédois. Le cas
est tranché par la Société Des Nations : l’archipel sera Finlandais,
mais largement autonome, avec son propre régime de taxe, l’usage du
Suédois comme langue courante, et son propre quartier d’immatriculation
des navires.
Et voilà comment une petit miette de terre devint
dans les années 20 à 50 un grand centre européen des derniers grands
navires à voile. Aujourd’hui de nombreux ferrys et navires à passagers
sont encore basés à Mariehamn. |
Dernier
petit plaisir de l’escale : L’Escale ! Nos amis anglais arrivent le
jour même et nous passons une excellente soirée entre gens de bateaux
de grand voyage en alu, à déguster des crêpes de blé noir accompagnées
de ce que les gens appellent du cidre en dehors de l’ouest de la
France. |
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