| |
| |
| |
Descente du très venteux Kalmar Sund et bords agréables le long de la côte Sud, alternant belle nature et mignons petits ports.
Pour plus de photos entre ville historique et petites îles, voir notre page "Photos".
|
| |
150 milles navigués 2879 milles navigués depuis le départ
|
| |
| |
| |
20 août : Byxelkrok – Kalmar (47M) |
| |
Ce
matin, le vent de Sud-Ouest qui nous secoue depuis 36 heures à
Byxelkrok commence doucement à montrer des signes de faiblesse. Les
bateaux sortent progressivement du port, par ordre de puissance moteur
décroissante, et mettent les gaz à fond pour avancer face au vent.
Ce
n’est pas notre manière de faire. Une rotation du vent vers le
Nord-Ouest est prévue cet après-midi et nous préférons attendre
patiemment. Alors oui nous passons pour des originales à partir si tard
et sachant que nous arriverons de nuit, mais tant pis ! |
| |
Départ vers
13h donc, pour commencer par quelques heures assez variables, sous des
grains humides mais sans orage. Mais une fois les nuages passés, le
vent s’établit à un bon 4b de nord-ouest, nous offrant un bord de
travers phénoménal en direction de Kalmar.
Le soleil se couche
de plus en plus tôt : 20h30 à présent… Plus on avance vers le sud et
plus les jours sont courts. Nous sommes en pleine contemplation de la
lumière du soir sur la forteresse de Borgholm quand le vent choisit –
assez soudainement – de forcir. Changement du génois par le foc et
prise de ris, et c’est reparti au travers toujours, à 6,5 nœuds !
|
Et pourtant nous considérons cela comme une bonne fenêtre météo... L'été est court sous ces latitudes ! |
Le pont reliant Kalmar à l'île d'Öland, le passage se fait uniquement sous l'arche à gauche | La
nuit tombe, mais le Kalmar Sund est parfaitement éclairé et cela ne
pose aucun problème, même à grande vitesse. Nous arrivons sous le grand
pont qui relie Öland à la terre. 35m de haut, le mât de Saltimbanque
devrait passer :o)
Une fois de l’autre côté du pont, le monde
change : la ville de Kalmar nous abrite parfaitement du vent d’ouest
qui balayait la côte assez plate plus au nord. L’arrivée se fait donc
tout tranquillement dans un port éclairé et – ô joie – abrité. |
Un
rapide coup d’œil à « marinetraffic.com » nous avait averties de leur
présence, nos amis de L’Escale sont arrivés quelques heures avant nous
et attrapent nos aussières à l’arrivée. Les ports semblent tout de
suite plus accueillants quand on y retrouve des bateaux copains !
Amarrage
classique sur bouée arrière et nez au quai dans au moins 4m d’eau, 200
SEK la nuit sans électricité, douches gratuites mais le code d’accès
change tous les jours à 15h pile.
|
21-22 août : Kalmar (à terre) |
|
| |
Kalmar
semble le point de passage obligé pour tous les bateaux de voyage en
route vers le sud, en immense majorité des allemands. On revoit ainsi
toute la flotte de Byxelkrok (le gros « Altojo », belle construction
amateur en alu, le petit Dehler 29, le plus gros Dehler 34), mais aussi
des vieilles connaissances comme un Sun Odyssée 26 décoré d’un oiseau
kiwi belliqueux que nous avions brièvement croisé à Hel en Pologne, ou
un autre Dehler 34 croisé à Kaunisaari de retour de Saint-Petersbourg.
Tous Allemands. L’Escale est le seul anglais du port, mais nous en
croisons de temps en temps depuis Stockholm. On voit également quelques
Russes et Polonais (qui finalement ne sont pas très loin de chez eux
ici !) Nous sommes les seules Françaises du port, mais nous avons
croisé très brièvement un compatriote à Visby (Gotland), le premier du
voyage ! Un Nordiste pensez-vous ? Pas même, un Niçois !! En solitaire
sur son gros bateau noir il repartait vers Copenhague.
Agenda
chargé pour notre première journée à Kalmar : la lessive qui devient
plus que nécessaire, les courses comme on attaque les boîtes de
conserve, socialisation en tout genre (en particulier un chouette
déjeuner à bord de l’Allures 45) et la visite de la ville et de son
célèbre château. |
Saltimbanque
fait toujours sensation les jours de lessive. Notez notre nouveau
système pour étendre les T-shirts: un bout à travers les manches
nécessite peu de pinces à linge et garantit une bonne tenue dans le
vent fort !
|
Le fameux château de Kalmar | Place
forte du Moyen-âge, où la région, Danoise à l’époque, était l’objet de
conflits sans fin avec les Suédois envieux de posséder toute la
péninsule, on y trouve un château dès le 12e siècle. Désireuse de
mettre fin à ces conflits et d’offrir une entité politique
significative en face de la puissante Ligue Hanséatique, la reine
Margaret de Danemark et Norvège organisa le couronnement de son neveu
Erik de Poméranie à Kalmar comme roi de toute la Scandinavie actuelle
(plus la Finlande qui appartenait à l’époque à la Suède). Cette
alliance connue sous le nom d’Union de Kalmar fut actée dans le fameux
château en 1397 et dura jusqu’en 1523. |
Le château
est toujours là, mais a été énormément remodelé au fil des années.
Assez petit, la visite nous déçoit un peu. La ville par contre est très
agréable, offrant de belles balades entre les maisons de bois colorées
et la côte. |
La maison-lavoir de Kalmar, toujours en activité. Elle permet de laver son linge dans l'eau de mer (toujours très douce ici)
|
L'intérieur de la maison-lavoir |
De retour au
ponton, les discussions vont bon train au sujet de la météo. Quand
partir ? Les météos locales prévoient beaucoup de vent le lendemain,
canalisé dans l’étroit passage entre Kalmar et Öland, théorie qui nous
semble tout fait plausible après notre expérience à Byxelkrok.
Nous hésitons à repartir le soir même pour passer avant, mais nous ne
sommes pas si pressées et décidons de partir derrière le coup de vent,
à minuit le surlendemain. C’est qu’on a une réputation d’originales à
entretenir ;o)
|
23 août : Kalmar - Hanö (94M) |
L'Escale dans la lumière du matin |
Le vent de
Sud a molli mais pas tourné, et nous partons à minuit donc, avec la
certitude de passer des heures à tirer des bords. Au moins il fait beau
et le ciel étoilé est absolument splendide… Le vent n’est pas trop fort
et Bob barre, la navigation est plutôt agréable.
Au lever du
jour, nous croisons à notre surprise juste derrière nos amis de
l’Escale partis 2 heures avant nous : Saltimbanque est apparemment plus
à l’aise que le gros « Allures 45 » dans le vent léger. |
L’Escale
continue vers le Sud, en route vers un rendez-vous à Copenhague (ah les
dates butoires, le pire ennemi du voyageur à la voile…) Notre plan
final est d’aller à Bornholm, mais le vent de Sud qui souffle gentiment
cet après-midi est sensé vite mollir puis se lever fraichissant de
Sud-Ouest (pile dans le nez pour Bornholm). Nous décidons de visiter un
peu plus la Suède du Sud, et tirons la barre vers la petite île de Hanö
qui semble jolie toute plein. Et c’est un peu stupéfaites que nous nous
retrouvons au travers sous spi asymétrique à l’heure de l’apéro ! | Le spi asymétrique se lève alors que le soleil se couche |
Le
vent refuse finalement, mais nous accompagne quasiment jusqu’au bout et
sur son dernier souffle nous entrons dans le port de Hanö à 3h du matin
(originalité quand tu nous tiens…). Le phare de l’île que nous suivons
depuis des heures est, nous l’apprendrons le lendemain, le plus
puissant de la mer Baltique avec une portée de 23 milles. Le port
offre des places à quai le long des digues ou sur ancre arrière. 220
SEK la nuit (sans électricité), douche gratuites dans ce qui –pour nous
- sont les sanitaires les mieux entretenus de la mer Baltique ! |
On croise de nombreux daims sur cette île | Enfin
une île dont on peut faire le tour à pied ! C’est parti donc sur le
sentier côtier. Oh mais c’est très joli ici, tout ce granit ! On se
croirait de retour dans les archipels du Nord du 59° parallèle ! On
crapahute donc gaiement, saluant ici un cormoran, admirant un goéland
égaré, et spécificité de l’île de très nombreux daims.
En
parlant du règne animal, avez-vous reconnu les protagonistes maintenant
absents de nos balades en forêt ? Plus de moustiques ! Et surtout plus
de taons !! Quel bonheur de pouvoir se promener sans être en permanence
agressées par des hordes de petites bêtes assoiffées de notre sang ! |
La
« plage » de l’île est une magnifique dalle de granit, toute douce,
tombant dans une eau transparente, assez fraîche, et surprennament
salée. On se rapproche doucement mais surement de l’interface avec la
Mer du Nord et l’eau de mer plus classique. | La plage, très avenante à qui aime le granit !
|
Un rayon de soleil sur le port de Hanö | Le
village de Hanö en lui-même est charmant, nous rappelant un peu ceux de
la Haute Côte, aux petites maisons rouges bordées de blanc. Une
différence majeure, nous sommes hors-saison et l’activité est à son
plus bas niveau. Plus de myrtilles ni de framboises non plus, nous nous
rabattons sur les mûres qui finirons dans une nouvelle
tarte-aux-fruits-cueillis-soi-même !
Nouveau coup de vent de
Sud-Ouest ce soir, mais nous sommes très bien protégées juste derrière
la digue, c’est bon d’entendre le vent siffler sans être secouées dans
tous les sens :o) |
25 août : Hanö – Hällevik (9M) |
Pas
de fenêtre météo aujourd’hui, au vent fort de sud-ouest se succèdent de
violents grains orageux. Nous profitons d’une toute petite ouverture
entre les deux systèmes à 6h du matin pour rejoindre le port
d’Hällevik, à quelques milles au vent.
|
Saltimbanque dans un port désert, mais très bien abrité des orages qui arrivent... | Le
port n’est pas très profond et les haut-fonds à 1,3m et 1,7m dans
l’entrée ne sont pas balisés. Nous passons prudemment grâce à notre
application de carte électronique (c’est qu’on va bientôt ne plus
pouvoir s’en passer !) A l’intérieur du port il y a vite à peine plus
d’1m50 d’eau, Saltimbanque est passé tout juste mais il faut faire
attention.
D’après notre guide, les places visiteur se trouvent
le long des digues. D’après ce que l’on peut voir en arrivant, c’est
principalement la place des goélands ! Les digues sont blanches de
guano et munies d’un comité d’accueil bruyant et affamé, aucune envie
de s’y amarrer. On repère un ponton flottant marqué du logo « Gästhamn
», port visiteur en Suédois. On tente de s’y glisser : pas assez
d’eau dans la première place que nous essayons près de la digue, mais
ça passe en bout de ponton. A part un pigeon très collant, on n’a vu
personne ! |
Drôle
d’ambiance sur ce port à moitié abandonné aux volatiles en tous genres…
Il est remarquablement abrité et c’est tout ce qu’on lui demande ! On y
trouve un supermarché assez spécial, qui vent, par ordre de
présentation dans les rayons : du pain, des fruits et légumes, des
ampoules, du terreau, des aussières, de l’antifouling, de la viande,
des conserves, des ustensiles de cuisine et des gâteaux secs ! Blague à
part ils ont presque tout, à étonnement de très bon prix ! Surréaliste…
| Le fond du port d'Hällevik, bien organisé: chaque petite digue de pierre est appelée par une lettre: quai F, quai G, quai H etc.
|
On
parvient à se faire une chouette balade dans les environs avant de se
reposer quelques heures. Et oui le vent tourne encore une fois à
minuit cette nuit et nous voulons bien évidemment profiter de la bonne
fenêtre ! |
| |
|
|
| |
| |
| |
| |
Haut de page
| |
| |
| |
| |
| |
|