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-- 29 mai au 11 juin 2024 -- |
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Une traversée de la Mer du Nord plus tard, et nous voila dans un nouveau monde:
paysages exotiques, culture à découvrir, et ... conditions météos hivernales!...
Plus de photos dont beaucoup par la terre, ainsi qu'un film avec des jolis oiseaux,
dans notre page
Photos
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215 milles navigués
660 milles parcourus depuis le départ
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29-30 mai: Herdla – Lerwick (190M)
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Il y a une fenêtre météo pour traverser vers les Shetland. Oh c’est une fenêtre à
peine entrouverte, de celles qui font des courants d’airs, mais les prévisions à
long terme sont bien pires. Alors on se rassure comme on peut : finalement force 6
c’est presque comme force 5, la mer n’aura pas le temps de se lever en 48 heures,
après tout on a fait pire lors de notre tour de l’Atlantique etc. Mais nous savons
que la traversée sera sportive.
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Le départ par contraste se fait dans le calme et sous un chaud soleil. Nous
comptons profiter de la fin de la molle de la matinée pour sortir des dernières
îles du skjærgård. Après une petite heure au moteur, le vent de nord fait mine
de se lever et nous finissons par quelques virement de bord entre les cailloux.
Elégance typique de nos navigations en Scandinavie, encore un phare à raser, un
dernier rocher à virer et nous quitterons la Norvège…
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Un dernier regard vers la Norvège, et cap à l'ouest!
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Troll, la première plateforme pétrolière de la traversée.
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Ca y est, nous sommes en mer ouverte. Le vent de nord que nous attendions est là
comme prévu, prêt à se renforcer pendant la nuit. Un fou de bassan, plutôt rare
dans les parages, nous salue amicalement. Nous prenons cela comme un bon présage
et mettons le cap sur les Shetland, prêtes à réduire la toile dès que cela sera
nécessaire.
Très vite nous prenons le premier ris, et enroulons un peu de génois. Nous
sommes au travers un peu abattu et nous fonçons ! Plus de 6 nœuds au compteur,
nous sommes déjà à la hauteur de la plateforme pétrolière de Troll lorsque nous
prenons le 2e ris.
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La mer forcit doucement, et la pluie tombe davantage que la nuit… Nous prenons
le 3e ris avant d’arriver à la plateforme suivante d’Oseberg et enroulons encore
du génois. Le complexe pétrolier que nous traversons est assez actif, avec pas
mal de bateaux dans tous les sens, ça fait de l’animation pour celle de quart
!
Au petit jour à 3h du matin, nous affalons la grand-voile comme le vent monte
encore. Ça a un peu refusé et le bateau n’est pas très bien équilibré sous
génois enroulé seul, mais nous
n’avons pas du tout envie d’aller à l’avant mettre le foc dans cette mer hachée
et assez forte à présent. Il fait froid, il pleut, les vagues balayent
régulièrement le pont et entrent dans le carré dès que le panneau de descente
n’est pas bien tiré, tout est trempé et poisseux de sel, ce n’est pas une
navigation confortable. Seuls les dizaines d’oiseaux qui nous accompagnent à
nous raser les haubans tout du long de cette traversée semblent s’amuser. Ce
sont en grande majorité des fulmars ainsi que quelques fous de bassan.
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Le crépuscule s'installe, la lueur au nord de nous quittera pas de la "nuit".
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Martin Linge, dernière plateforme norvégienne avant les eaux britanniques.
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Dans ces conditions nous faisons des quarts de 2 heures seulement, ce qui est
bien assez long pour celle qui navigue. La veille se fait principalement à
l’intérieur, où il fait plus chaud et où les conditions sont moins
impressionnantes, puisqu’on ne voit pas les vagues et on ne sent pas le vent!
Une fois passée la dernière plateforme autour de la frontière maritime avec le
Royaume-Uni, nous ne croiserons d’ailleurs plus aucun navire. Le vent est fort
mais a cessé de monter, il nous reste une petite centaine de milles, il faut
juste tenir et espérer que rien ne casse.
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Nous avons du mal à trouver notre rythme pendant cette traversée. Les conditions
sont inconfortables et nous continuons les quarts sans interruption. Même s’il
est pratiquement impossible de dormir dans la cabine avant qui bondit dans tous
les sens, au moins il fait chaud sous les deux couvertures. Nous avançons
tellement vite que l’on ne peut s’empêcher de déjà faire des calculs d’heure
d’arrivée - ce qui est la meilleure manière de ne pas profiter de la
navigation.
Pourtant la situation s’améliore. Déjà il ne pleut plus ! Le baromètre remonte
aussi. Puis le temps devient même assez clair pour que le panneau solaire
recharge nos batteries. Un peu avant le déjeuner, le vent a perdu quelques nœuds
et nous renvoyons la grand-voile à 3 ris. Ça fait un bien fou au bateau qui se
comporte beaucoup mieux sur la houle, qui déferlerait peut-être même un peu
moins ?...
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Les fulmars, nos compagnons de route pour cette traversée
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Après une traversée pas très confortable, l'arrivée est plutôt agréable!
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On ressort même dans le cockpit dans l’après-midi comme le soleil brille et les
paquets de mer qui rincent le pont se font plus rares. Les oiseaux sont toujours
là autour du bateau. On commence à se dire que c’est quand même beau tout
cela…
On renvoie la grand-voile à deux ris lorsque les premières îles de Shetland
apparaissent à l’horizon. Elles sont encore à 40 milles, mais les conditions
sont bien plus agréables à présent ! Le vent continue de tomber de plus en plus
vite, contrairement à ce que prévoyait le dernier bulletin météo pris avant le
départ. Et c’est un peu surprises que nous nous retrouvons toute toile dehors au
bon plein sous un grand soleil à approcher des Shetland, entourées par les
fulmars ! Le cadeau d’un magnifique atterrissage.
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Il y a encore une trotte jusqu’au port mais le vent reste établi à une dizaine
de nœuds qui nous permettent d’approcher tranquillement, dans une fenêtre de
courant plutôt favorable pour le chenal en plus. Le port de Lerwick est très
actif et il faut appeler le « harbour control » à la VHF (c.12) avant d’entrer
dans le chenal, même à 1h du matin.
L’autorisation nous est donnée et nous nous amarrons au ponton visiteurs de
Lerwick. Nous avons traversé la Mer du Nord - et dans un temps record de 37
heures manœuvres de port comprises pour 190 milles de traversée ! Hors manœuvres
nous avons navigué à une moyenne de 5,5 nœuds pendant 36 heures, quel fusée ce
petit Saltimbanque ! L’équipage se couche sans demander son reste.
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Premier aperçu des iles, nous découvrirons tout cela au réveil
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31 mai : Lerwick – Noss – Lerwick (25 M)
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Encore surprises d’être déjà au port au lieu d’être encore en mer, nous nous
réveillons ce matin avec un agenda logistique d’abord : régulariser notre situation
au bureau du port, sécher le bateau et prendre une douche !
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Une fois propres et mieux réveillées, nous pouvons analyser la situation météo :
une grosse dépression est en effet prévue pour toute la semaine prochaine, mais
aujourd’hui et demain matin les conditions sont encore maniables. Si l’on veut
essayer d’aller mouiller quelque part, c’est maintenant qu’il faut en profiter !
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D'abord un séchage général avant de pouvoir penser à repartir!
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Le vieux-gréement "Swan of Shetland" passe devant ce nouveau paysage
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Départ donc avec l’idée d’aller mouiller sur l’île de Noss, une réserve
ornithologique à 8 milles d’ici. La navigation est calme au début, comme prévu,
et nous émerveillons de ces nouveaux paysages. C’est qu’on est aux Shetland
quand même, ce n’est pas rien ! Les îles sont assez basses comparées à la
Norvège, faites de collines ondulées et de falaises abruptes, sans un seul arbre
pour casser les perspectives. Pas un seul !
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Nous attendons du vent faible et sommes ravies de se traîner tranquillement le
long des falaises, à admirer les oiseaux : fous, fulmars, guillemots, et même
des macareux !
En approche du mouillage de Noss cependant, le vent s’est renforcé, et surtout
est beaucoup plus Sud-Ouest que Nord-Ouest, et le mouillage ne nous inspire pas
du tout confiance. Nous décidons de continuer vers le second mouillage que nous
avions identifié, à 12 milles au Nord.
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Vue sur les falaises de Bressay, et sur l'île de Noss en arrière plan.
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Très bien, il suffit donc de faire le tour de l’île de Noss par l’extérieur, très
jolie avec de belles falaises. Nous approchons la pointe sud et commençons à
enrouler l’île quand le trésor de Noss se révèle soudain a nous : les falaises
verticales de la côte Est abritent une colonie de fous de Bassan estimée à cent
mille individus. Sur chaque petit rebord, il y a un fou. Tous les 30 cm il y a un
fou. Sur 200m de haut il y a des fous. La mer est couverte de fous. Nous sommes au
milieu des fous, qui virevoltent tout autour. Moment incroyable…
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La falaise de l'ile de Noss...
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... s'avère être un HLM pour fous de Bassan
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Nous restons de longues minutes à admirer les fous avant de reprendre notre
route, encore stupéfaites de cette rencontre impromptue. Mais l’heure passe et
nous commençons à fatiguer un peu, il serait temps de trouver un mouillage. Le
vent forcit par contre, puis refuse, puis forcit encore, et une fois arrivées au
mouillage convoité, nous sommes accueillies par de fortes rafales.
Il pleut, il fait froid et venteux, nous décidons de rentrer au port à Lerwick
pour dormir sur nos deux oreilles. On aura finalement fait un très chouette tour
dans les îles environnantes, il est temps de prendre nos quartiers de mauvais
temps à quai…
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Et cette nuit nous rêverons de fous !
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1er au 11 juin : Lerwick (à terre)
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La dépression que nous voyions arriver déjà depuis Bergen est là, et a décidé de
rester un peu en Mer du Nord avec les fous et les fulmars. Aucune fenêtre météo de
toutes les prévisions, nous sommes coincées à Lerwick jusqu’à ce qui semble être la
fin des temps.
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Les alentours du port de Lerwick sont très pitoresques
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Et nous ne sommes pas les seules ! Une grosse dizaine de bateaux de plus ou
moins grand voyage est également au port, et à l’inverse de la Norvège, les gens
se parlent ici. Nous rencontrons enfin d’autres navigateurs avec qui discuter,
prendre un verre, s’échanger des renseignements etc. Il y a le Danois Lucca, sur
lequel nous sommes amarrés à couple : il navigue seul et est bien content de
pouvoir comparer ses analyses météo avec les nôtres. Il y a les Nantais de
Dibona, avec lesquels nous passons de très chouettes soirées : ils connaissent
l’Ecosse, nous connaissons la Norvège, les sujets de conversation ne manquent
pas ! Ou encore les Américains de Wayfarer, un magnifique bateau en alu de
construction
hollandaise, qui nous racontent leurs précédentes aventures en Patagonie.
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Et pendant toute cette activité sociale débordante, le vent souffle, la pluie
mouille, et la température dégringole… 6 degrés le matin, 9 au plus chaud de
l’après-midi, eau à 9 degrés, notre « frigo » n’a jamais été aussi efficace !
Laure réussit tout de même à se baigner pour la première fois du voyage, la
faute à cette eau transparente si belle dans les quelques rayons de soleil… On y
voit quand même plus souvent des phoques - et même une loutre- que des
baigneurs.
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Première baignade du voyage pour Laure, bravo !!
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"On commandera des pizzas, toi, le chauffage, et moi"
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Nous sommes rarement restées coincées aussi
longtemps au même endroit et nos journées deviennent routinières. Réveil dans
une cabine avant frisquette (9 à 11 degrés) et trempée de condensation, coup
d’œil à la météo marine et désillusion de comprendre que la possible fenêtre
entrevue la veille s’est refermée pendant la nuit, coup d’œil à la météo locale
pour choisir en fonction de la pluie entre activités logistiques au port, ou
excursion à la découverte des îles. Le soir, petit tour au boating club pour
prendre une douche et éventuellement profiter du wifi. Puis un peu d’activité
sociale de ponton avant de dîner toutes portes fermées avec le petit radiateur
électrique à fond, faire chauffer nos bouillottes et se blottir sous les 2
couettes. Après tout, nous qui rêvons de Patagonie, nous prenons cette période
comme un entrainement, à la fois de notre résistance au froid et de notre
patience légendaire…
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Lerwick est une « grande ville », malgré sa population culminant à 7000 habitants,
et on y trouve toutes les commodités recherchées des navigateurs : machine à laver,
supermarchés, mécaniciens, électriciens etc. En bonus, la gentillesse des gens, qui
font tout ce qu’ils peuvent pour nous aider. Il nous faut des pièces de 1£ pour la
douche ? Pas de problème, le petit jeune de la banque nous fait la monnaie (et
échange nos billets périmés contre des neufs également). Nous avons une question sur
le moteur ? Bien sûr, le mécanicien interrompt son travail pour discuter avec nous
et nous rassurer sur un bruit suspect venant d’un silent-block. Nous cherchons du
camping gaz ? Les bouteilles viennent enfin d’arriver après une rupture de stock de
10 mois, et le fournisseur a cherché à nous joindre tout l’après-midi pour nous
annoncer la bonne nouvelle, avant finalement de nous ramener de la boutique en
voiture pour nous éviter plusieurs kilomètres de marche avec les bouteilles sur le
dos. Côté ville, les jardins 2000-ans-de-soin (souvent peuplés de nains de jardin)
entourent de coquettes maisons en pierre, tout est propre et soigné… Quel pays
accueillant ! Il y a vraiment pire comme endroit pour rester coincer par la
météo…
Comme on le découvre rapidement, les racines nordiques sont profondes ici. Les
Shetland et les Orcades sont restées sous contrôle norvégien-danois du 9e siècle
jusqu’en 1472, quand elles ont été mises en hypothèque comme dote pour le mariage de
la princesse danoise avec le prince écossais. Toponymie familière (beaucoup de -vik,
-veien et -ness), le dialecte local « Norn » parle jusqu’au 19e siècle descend
directement de l’ancien Norse. Même maintenant, au travers de quelques conversations
avec les locaux, il est vite évident qu’ils se sentent plus proches de leur voisin
juste de l’autre côté de l’eau à l’est, que de leurs dirigeants très loin au sud…
Finalement, tant qu’à être coincées quelque part, on n’est pas trop mal ici…
L’autre avantage de Lerwick est son office du tourisme : les hôtesses y accueillent
les étrangers (aussi ceux qui débarquent des occasionnels paquebots de croisière)
avec un grand sourire, des brochures très détaillées, et même des fiches imprimées
exprès avec les combinaisons de bus utiles pour explorer des territoires de plus en
plus éloignés.
Notre première excursion nous mène à Scalloway, l’ancienne capitale. A présent un
village de 900 habitants, il reste un beau château en ruine, quelques maisons
historiques, les faits d’armes héroïques de la résistance norvégienne qui avait ses
quartiers ici pendant l’occupation nazie, un musée (inauguré par le Premier Ministre
Norvégien) et un quai suffisamment long pour accueillir quelques bateaux de support
aux plateformes. Nos pas nous mènent vite sur le chemin côtier pour un concentré de
nature des Shetland : rochers et mer déchainée, piscicultures, moutons et poneys
Shetland, maisons en ruines et oiseaux de mer plus ou moins agressifs. Ici ce sont
principalement des sternes et des huîtriers pie. Ces derniers sont clairement
responsables de la sécurité du site qui contient sans doute de nombreux nids : des
sentinelles huîtriers, postés en guet sur chaque cheminée d’une maison en ruine,
poussent des longs cris aigus répétitifs façon alarme de voiture. L’armée de sternes
arrive alors, nous mitraillant de caquètements menaçants. Nous préférons ne pas
traîner dans les parages…
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Serions nous en Ecosse par hasard?...
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... oui , mais clairement aux Shetland!
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Quelques jours plus tard, autre bus, en direction de la pointe sud de l’île :
Sumburgh. Tout d’abord nous marchons jusqu’au phare. Là encore les oiseaux sont
omniprésents. Cette fois ce sont des colonies de guillemots principalement qui
colonisent les falaises roses d’œillets des dunes, ainsi que quelques macareux.
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Les fulmars font le spectacle parmi les oeillets des dunes de la falaise de
Sumburgh
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Maison ronde de type "en rayons" (~200 avant JC)
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Puis nous visitons le site préhistorique de Jarlshof et ses maisons rondes
vieilles de 4000 ans, complétées au fil du temps par un Broch (tour défensive
typique du l’Âge de Fer écossais) puis des longues maisons Vikings et un manoir
du 17è siècle. Très impressionnant.
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Nous finissons par une bonne marche rapide le long du sentier côtier pour
essayer de se réchauffer un peu…
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Vue vers la pointe de Sumburgh, tout au sud des Shetland.
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Supermarché local, où nous achetons notre goûter !
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Et la plus ambitieuse de nos excursions : l’île de Unst tout au nord de
l’archipel. Pour y aller, il s’agit de prendre un bus (facile), un ferry (très
norvégien, ça sent même la pølse grillée !), un autre bus (plutôt un gros
monospace), un autre tout petit ferry qui sent bon le vieux navire, puis un
dernier bus tout aussi petit que le précédent. Le chauffeur qui nous dépose au
bout de la route est très clair : rendez-vous devant le petit salon de thé à
16h15. Nous demandons ou passe la ligne de bus et s’il y a d’autres arrêts, pour
être flexible dans notre balade, mais nous obtenons toujours la même
réponse…
Bon, ce n’est pas grave, en route vers la réserve de Hermaness tout au nord de
l’île du Nord (comme le dit notre guide Lonely Planet, on va vite venir à bout
de l’Ecosse !) Sur la route une petite boîte fermée par une ficelle et un clou :
œufs et gâteaux, servez-vous et laissez 3£. Très bien, ça améliorera notre
goûter !
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La balade continue jusqu’à apercevoir les Muckle Flugga, les derniers cailloux
avant le grand large, où passe d’ailleurs un ferry qui doit venir d’Islande ou
des îles Feroes…
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Muckle Flugga, l'extrémité Nord du Royaume-Uni
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Le paysage grandiose de la côte sauvage de Unst
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Le paysage seul est déjà grandiose, alors quand en plus on lui rajoute des
centaines de fous de Bassan, skuas et macareux (5% de la population européenne
réside ici), ça en devient indécent… Et pourtant nous en avons vu des oiseaux
ces 10 derniers jours, mais nous restons émerveillées par le spectacle ici… Cela
valait bien les transports et les 18km de marche sous les averses (heureusement
rares aujourd’hui- et puis nous avons notre « tenue Shetland » : cirés,
pantalons de k-way et sac à dos étanche).
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Les falaises couvertes de fous de Bassan...
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... et la star locale, le petit macareux !
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L’après-midi nous trouve de retour au “centre” de Haroldswick, avec un peu de temps
à tuer avant notre rendez-vous. Nous le passons au Cultural Heritage Center, endroit
intéressant (et chauffé!) qui détaille la géologie et de développement de l’île.
Unst est un endroit typique du mode de vie en «crofting» , commun dans toute
l’Écosse du Nord: la plupart des habitants occupaient des terrains appartenant à des
chefs locaux, puis de riches propriétaires terriens, survivant d’un mélange
d’élevage (moutons, oies, cochons et la vache pour le lait et le beurre – monnaie de
paiement des taxes), pêche côtière (en petits bateaux ouverts ou pièges à poissons),
agriculture limitée à ce qui poussait (orge, avoine, pommes de terre et choux). Les
poneys étaient utilisés pour porter la tourbe aux foyers et fours.
16h15, nous
sommes au point de rendez-vous. Pas de bus… Mais une petite voiture
genre twingo approche. « Hello, je suis le bus ! Vous venez ? » Ça devient de plus
en plus folklorique ce voyage ! Nous comprenons en parlant avec le conducteur qu’il
faut en fait réserver ce « bus » pour qu’il roule, même s’il est décrit sur les
tables d’horaires officiels. Heureusement que les chauffeurs se sont coordonnés pour
récupérer les 2 touristes françaises en vadrouille !
Le trajet retour à travers deux tiers des îles nous offre un bon aperçu des
activités principales : des moutons et des poneys sur l’herbe à perte de vue, les
exploitations de tourbe vitales dans ces îles sans arbre, le grand terminal
pétrolier connecté aux champs britanniques du nord, des éoliennes plus ou moins
artisanales, et dans chaque bras de mer les fermes d’aquacultures qui se multiplient
(ronds pour les saumons, en ligne pour les moules).
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A l’heure où nous écrivons ces lignes, le vent semble s’essouffler bientôt pour
quelques jours et nous permettre de continuer notre route vers les Orcades…
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