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Dis, quand est-ce qu'on part ?? |
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Les saisons bien
marquées, c’est chouette. Il y a quelque chose de fascinant à sentir la
terre osciller autour de son axe vertical dans ces hautes latitudes.
Les journées quasi sans fin du mois de juin laissent progressivement
place à 5 petites heures d’une pâleur blafarde en décembre. Pas assez
pour se réchauffer, la température chute, les bateaux grimpent au sec,
la mer gèle, il neige.
Il neige, il neige, il neige.
Des mètres cubes et des mètres cubes.
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C’est
notre sixième hiver en Norvège, et les années précédentes le printemps
arrivait clairement en Mars, nous permettant de commencer à entretenir
Saltimbanque, parfois entre 2 averses de neige certes, mais avec une
température convenable.
Mais cette année nous sommes
impatientes d’être prêtes à partir, et bien sûr il a neigé 3 à 4 fois
plus que la normale tout l’hiver, puis en Mars le froid s’installe afin
de maintenir une situation peu propice à la mécanique et à la peinture
sur aluminium. 3 avril, de retour de week-end de Pâques, il fait encore
-8°C le matin… |
Sympa , ils ont déneigé les pontons ! |
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Pas un temps à mettre une
ponceuse dehors, mais parfait pour les formalités administratives ! La
principale difficulté de ce voyage consiste à obtenir un visa pour
visiter Saint-Pétersbourg. Pour ceux qui seraient intéressés, voilà –
dans l’ordre – les différentes étapes à suivre :
- Obtenir une assurance pour le bateau qui
couvre la Russie. Nous avons découvert que beaucoup d’assurances
françaises ne fonctionnent que jusqu’au 60°N, et n’ont pas du tout
l’intention de faire une dérogation pour la mer Baltique. Heureusement
les norvégiens sont moins frileux des hautes latitudes et nous avons
donc changé d’assurance pour la « Sparebank »
- Pour obtenir un visa Russe, il faut une
invitation officielle d’un yacht club local. Pour Saint-Pétersbourg, LA
personne à contacter pour cela est Vladimir Ivankiv
(vladimir@sailrussia.spb.ru). D’une efficacité remarquable et parlant
un anglais parfait, l’invitation est obtenue en quelques jours.
- Une fois l’invitation de Vladimir
reçue, vous pouvez passer à l’ambassade pour obtenir un visa. Il vous
faut en plus des photo / formulaires classiques une attestation
d’assurance voyage. Celle proposée par notre banque via nos cartes de
crédit suffisait.
Finalement pour nous le process a duré près de 2 mois, le plus complique aura été de manière surprenante l’assurance.
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Les relevés de la station de Bygdøy, -16°C à +18°C en moins d'un mois De -4°C a +18°C en 4 jours !!
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Et comme
tous les ans le printemps a fini par arriver. Et comme tous les ans le
changement de saison est brutal. Le 14 avril nous trouve en short et
T-shirt sous un chaud soleil ! Il nous reste quelques semaines pour
finir de préparer Saltimbanque. |
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Outre
l’antifouling, notre activité artistique annuelle préférée, nous
apportons quelques améliorations au compartiment moteur : nouvelles
mousses d’isolation, nouveaux câbles de puissance pour le démarrage du
moteur, et nouvelles gaines pour ranger les fils électriques.
Le
reste relève plus de la maintenance habituelle : entretien moteur,
peintures et vernis divers, entretien de l’accastillage de pont,
nouvelle ligne de vie comme l’ancienne était probablement cuite à force
d’UVs (on ne le saura jamais, mais on n’a pas trop envie d’essayer…),
20m de chaine neuve pour remplacer 20m bien rouillés à l’avant.
Et
notre plan hautes latitudes : le chauffage !! Petit bateau – petit
chauffage, et on espère avoir des températures plutôt agréables en mer
Baltique l’été. Après on prend tout de même les polaires et les
cagoules… |
Travaux d'antifouling avec obstacles - glissants les obstacles... |
Le
bateau retrouve son élément liquide le 3 mai. Cela peut paraitre tard
en saison, mais il fut l’un des premiers du port. Sitôt dans l’eau
sitôt au lavabo ! C’est bon de pouvoir laver le bateau de la boue et la
poussière accumulée tout l’hiver.
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Saltimbanque en bonne compagnie |
C’est que
Saltimbanque doit se faire tout beau pour la petite fête que nous
organisons à bord avec nos amis Osloïtes le dimanche ! Le temps est
également à la fête et nous ressortons avec plaisir notre grand pavois
de pavillons de courtoisie pour égayer le pataras.
Nos amis
sont ravis, on discute archipels finlandais et recette de far breton
quand un semi-rigide s’approche de la place de port jouxtant la nôtre.
A bord plusieurs jeunes hommes et un franchement plus âgé, qui nous
demande – en norvégien- ce qu’il se passe ici. Le temps d’essayer de
comprendre la question et de formuler une réponse, et nous réalisons :
le petit vieux sous sa casquette blanche là, c’est Harald. Harald 5.
Roi de Norvège de son état. Grand amateur de voile il a passé la
journée sur son 8mR Sira (voir notre article de l’été 2017), qui
partage son port d’attache avec Saltimbanque. Et il rentrait donc
tranquillement chez lui après une journée sur le fjord. Stupéfiant…
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Une fois nos
invités plus ou moins prestigieux débarqués, la dernière ligne droite
commence : il nous faut conclure nos affaires professionnelles du mieux
possible, ranger notre maison que nous prêtons à des amis en notre
absence, préparer nos affaires pour 4 mois de voyage et remplir les
cales.
On commence aussi à se passionner pour la météo. Le
temps devrait être assez chaud et ensoleillé. Quand au vent, il est
prévu variable avec de la thermique de sud. Il semble que nous partirons, comme d’habitude, au près ! Ou au moteur... |
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