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La Gomera
 
-- 14 au 20 octobre 2011 --
 
Quelques jours au calme dans une île préservée du tourisme de masse.
Plus d’images de cet endroit, petit et mignon, dans notre page "Photos".

16 miles navigués
3213 miles parcourus depuis le départ
Nos escales : San Sebastian de la Gomera (marina), Cala Cantera (mouillage), Valle Gran Rey (mouillage)
 
14 – 19 octobre : San Sebastian (au port)
Difficile d’imaginer meilleur endroit pour se remettre des émotions de notre dernière traversée(courte mais intense) que le petit port de San Sebastian de la Gomera. Dans cette petite ville de poche, aux trois rues bordées de jolies maisons anciennes et colorées (dont celle qui abrita Christophe Colomb lors de son premier départ, si si la Colonomania continue ici aussi), règne l’animation sans prétention d’un gros bourg de campagne. De « vrais gens » se rassemblent sur la place aux heures des repas, parmi les cris des « vrais enfants » sortir de l’école. On se promène, on prend une bière fraîche à l’ombre des palmiers de la place, on déguste des plats locaux de poissons grillés dans un petit resto où trône une télé qui montre en boucle des images de l’éruption de Hierro. Ah on ne vous a pas dit ? L’île sud-ouest des Canaries, et la dernière sur notre programme, est en train d’accoucher de sa petite sœur. Enfin, pour le moment c’est surtout beaucoup de soufre et de pierres fumantes dans la mer à la pointe sud. Navigation interdite – finalement les volcans c’est bien aussi à la télé...
Une ruelle à l’heure de la sieste

« Weyho, there’s whiskey in the jar ! »
Du coup notre séjour à la Gomera peut se prolonger un peu et nous prenons le temps de profiter du port également. L’ambiance y est très sympa, le personnel (et ses chatons mignons) comme les autres plaisanciers sont souriants et agréables. On retrouve avec plaisir les inséparables Beltzha et Gadjo Dilo, deux familles en voyage à durée indéterminée avec chacun leur petite fille. On fait aussi de nouvelles rencontres, comme Kourtney et Pete, qui viennent de Floride sur leur vieux gréement en bois de 12m, Norna. Leur bateau est envahi d’instruments de musique : banjo, mandoline, violon, guitare, guitare country... les yeux de Camille pétillent : pour une fois elle en oublierait presque qu’elle est sur un bateau ! Avec leurs amis écossais et anglais (de Spruce, déjà croisés dans la « cage internet » de Porto Santo) nous passons une inoubliable « music night » : duos de flûte et chants de marins dans un beau carré en bois ciré.

Le parc national de Garajonay
Voici pour le programme socio-culturel, mais nous n’en oublions pas d’entretenir nos mollets pour autant, n’ayez crainte ! Tout le centre de l’île est occupé par une forêt de lauriers au milieu de laquelle culmine le mont Garajonay (1487m). Terrain idéal pour une journée de rando à l’ombre d’une végétation dense qui couvrait tout le bassin méditerranéen avant la dernière ère glaciaire. Le lendemain c’est sur deux roues que nous explorons les environs. On ne va pas bien loin : ça monte par ici ! 800m de dénivelé tirent déjà bien sur les cuisses, mais nous offrent quelques belles vues sur une petite église surplombée de falaises sombres battues par les vagues turquoise. Plus vers l’intérieur des terres les « barrancos » (lits de rivières saisonnières ou anciennes) forment des veines vertes dans le paysage aride. Tout y pousse, surtout des manguiers... tiens, celui-ci a l’air abandonné... il y a plein de fruits sur la route... il faudrait pas gâcher ! de retour au bateau nous sommes « obligées » de faire de la confiture pour conserver notre récolte – la vie est dure !

Contentes !

Maison abandonnée dans la vallée de la Laja
Quant à la faune locale, c’est directement dans le port que l’on peut l’admirer. Outre les maintenant habituels poissons perroquets, sars et autres barracudas, nous rencontrons une nouvelle espèce : corps gris long et fin, longue tête similaire à celle d’un hippocampe et petite queue noire à points blancs. Il fait l’objet du nouvel épisode de votre jeu préféré, le « cékoiça » : qui pourra nous dire le nom de ce mystérieux poisson ?
 
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19 - 20 octobre : San Sebastian – Valle Gran Rey (16 miles)
Nous profitons de la connexion internet très gentiment prêtée par Gadjo Dilo pour vérifier la météo : une grosse dépression passera d’ici quelques jours, nous ferions mieux d’être parties avant sous peine d’être coincées une semaine de plus à la Gomera. Mais avant de quitter l’Europe, nous partons découvrir le sud de cette petite île qu’on aime définitivement beaucoup.

Départ dans pas tant de vent que ça (où sont les 35 nœuds de l’autre jour ??!!), nous passons le petit port de Santiago et atteignons la Cala Cantera pour un premier mouillage. Le site est superbe, encaissé entre 2 falaises rouges, un hameau abandonné sur la plage, une petite grotte qu’il est parait-il possible d’explorer en annexe. L’approche est franche et le fond (7m) apparemment de bonne tenue. La houle entre certes un peu mais surtout le vent tournoie pas mal dans la petite baie, nous faisant éviter tantôt vers la falaise de droite tantôt vers la falaise de gauche. Il est sans doute possible d’y passer la nuit par beau temps, mais nous voulons nous reposer sereinement avant la prochaine traversée et relevons donc la pioche en fin d’après-midi.

Le mouillage de Cala Cantera, calme garanti si ce n’est le bruit de la houle qui brise...
Direction Valle Gran Rey où le site de mouillage est plus grand. Après 1 heure de moteur (qui semble d’ailleurs marcher très bien, nos additifs ont tué les bactéries dans l’œuf apparemment !) nous arrivons sur une plage où 6 autres bateaux sont déjà mouillés. Mais il y a largement de la place pour tout le monde et nous posons l’ancre à droite de la plage la plus ouest par 7m de fond de bonne tenue. Là encore la houle entre un peu mais il y a de la place pour éviter.

Valle Gran Rey, là aussi ça roule un peu
Nous restons au mouillage pour finaliser nos préparatifs avant le départ : quelques petites réparations comme toujours (une voile et une charnière de la baille à mouillage), un dernier plein d’eau et de frais, coder et poster cet article, prendre une dernière météo, dormir...

Sauf surprise de dernière minute nous mettons le cap sur Dakar vendredi 21 octobre. 850 miles soit 8 à 9 jours de navigation plein sud. Nous vous rappelons que vous pouvez nous envoyer gratuitement des messages sur notre téléphone satellite (8816 315 11 398) via le site d’Iridium (http://messaging.iridium.com) Au revoir l’Europe, l’Afrique nous attend !
 
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Vos messages:

Sylvia - 25/10/2011 21:33:27
Goede reis - jullie zijn nu al op weg en ik hoop dat alles goed gaat op deze lange crossing! Ben benieuwd wat jullie in een heel andere omgeving gaan beleven. Rianne en ik hebben trouwens Tenerife geboekt als vakantie eind november en ik heb jullie berichten goed gelezen. En over 2 weken zijn we een lang weekend in Nice, Frankrijk! Ik doe de groeten aan jullie land :-) Tot snel weer een keertje op Skype hopelijk. Sylvia

saltimbanque par iridium - 24/10/2011 20:56:54
COUCOU DU TROPIQUE A 22N42 ET 17W44 TVB VENT N 3B PREVU 5B MAX CHAUD SOLEIL HIER DOUCHE AUJ SPI ! RESTE 500M SOIT 5J BISOUS

BA - 24/10/2011 19:05:01
pour info , le "drôle d'oiseau à crête" sur la Graciosa est une huppe ( son cri : elle pupule) .. et j'ai les mêmes dans la forêt. c'est superbe! ( la huppe et les photos) .

Michel et Claudie - 24/10/2011 10:21:36
Vous devez être au large de l'Afrique.....Nous suivons votre voyage(vive le net!) presqu'au jour le jour; nous sommes épatés par tout : , photos , navigation, bricolage journal et au moins pour Michel, très envieux ! Bravo. Bon vent pour la suite, du largue c'est plus facile mais le près c'est tellement beau....Kenavo!

SuDad - 23/10/2011 12:18:41
A tout le monde: allez-y sur "photos" !!! Un régal. Le camouflage de la mante religieuse dans la paille. Les belles cyclistes casquées. Les boiseries du bâtô de Floride. Les manguiers; au moins on sait à quoi ça ressemble, maintenant. Le moulin à gofio -c'est quoi le gofio ?-. Merci de la ballade, les filles...

SuDad - 23/10/2011 11:43:35
L'envie d'abuser, ça chatouille toujours. C'est tellement bien quand ça fonctionne. Votre récit est enchanteur. On serait tenté de dire "comme d'habitude" et les superlatifs de suivre. Mais nous ne sommes que spectateurs. Le plus important c'est l'intensité de ce que vous vivez, pour de bon. Et c'est bon. Que Neptune ne vous agace pas trop, vers l'Afrique. Faut lui dire que vous déjà assez donné, récemment.

SuDad - 23/10/2011 11:36:44
Ben voilà. Suffisait de le dire: sobriété. Et tout passe. Michèle aussi se désespérait de ne pouvoir vous faire parvenir ses messages. Ainsi que Bernadette. Maintenant que vous avez débouché la plomberie, tout le monde va s'y mettre, et ça va créer de nouveaux sédiments. Et hop Destop. That's life.

SuDad - 23/10/2011 11:31:35
Bon, on va y aller doucement, sur la pointe des virgules, puisque le filtre à gros mots est amorcé. Et puis faire court aussi, biscotte ça indigeste facilement. Allez, on envoie...

la mamou - 21/10/2011 10:10:44
le "Cékoiça" : (?) cela peut faire penser à quelque chose proche des doryrhamphus , mais qui sont de petits poissons (dans les 10cm ) et qui je pensais vivent plutôt du côté de l'Australie , du moins pour les plus connus : les Doryrhamphus excisus ...
Michel aura peutêtre plus d'idées ???

la mamou - 20/10/2011 19:06:56
très très bel article ;-))
les photos font réver ....

 
 
 
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