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Longues étapes le long d’une côte droite et sableuse, et excursions dans les terres, c’est notre rythme portugais !
D'autres photos de cette étape se trouvent également dans notre page "Photos".
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256 miles navigués
2091 miles parcourus depuis le départ
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10 août : Baiona – Povoa do Varzim (55 miles)
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Nous nous étions donné jusqu’au 10 août pour explorer la Galice, il est donc temps de partir… Départ au petit matin de Baiona dans peu de vent et un grand soleil. Nous avançons au moteur et passons le rio Minho, séparation entre les deux pays. Très vite les montagnes s’abaissent, il n’y a plus de ria et la côte est soulignée de plages dorées.
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Départ du mouillage de Baiona au petit matin
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Vers 12h la brise thermique se lève, et nous en avions lu des histoires sur l’établissement de ce vent au Portugal : due aux écarts de température entre la mer et la terre, la brise atteint facilement 6 voire 7 beaufort d’après notre guide. Alors maintenant la frontière passée, prudence ! Au bout de 3 heures à se trainer on envoie quand même le grand spi, et bien sûr là la brise fraichit... On affale bien vite et le vent se stabilise autour de 15 nœuds, parfait !
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Adios España, e bem vindo em Portugal
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Une petite manœuvre de changement de pavillon et d’avançage de montre d’1 heure plus tard, et nous voilà à Povoa de Varzim (prononcer « Povadvarzm »), station balnéaire au charme proche de notre regrettée Scheveningen, en Mer du Nord. A l’entrée, il faut laisser toutes les petites bouées vertes à tribord, mais attention à la cardinale ouest à laisser à bâbord, oui c’est étroit ! Derrière cette chicane, on se retrouve au ponton parmi d’autres bateaux de voyage (principalement français ou anglais, mais aussi irlandais, norvégiens, et même maltais !). La marina est tout confort avec wifi à bord et douches neuves pour 10 euros la nuit, beaucoup de voiliers sont également mis au sec sur l’esplanade du port pour divers travaux d’entretien. Bem vendo em Portugal !
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11-12 août : Visite de Porto et Vila do Conde (à terre)
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Ce n’est pas tant Povoa qui nous attire que sa voisine Porto, accessible en 1h de métro. Nous arrivons encore à trouver notre chemin dans cet étrange moyen de transport et débarquons sans encombre au centre de la « capitale du nord ».
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Povoa do Varzim, comme le dit le guide Imray : on dirait Manhattan mais en beaucoup moins intéressant !
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La ville est organisée autour de sa rivière le Douro et bien plus encaissée que nous ne l’imaginions. « Ils avaient commandé trop de carrelage pour leur salle de bain qu’ils en mettent aussi au mur ? » s’étonne Camille la Nordiste. Car en effet la majorité des façades des rues modernes de Povoa comme des ruelles historiques de Porto sont recouvertes de carreaux de céramique plus ou moins raffinés. La plupart sont assez jolis d’ailleurs, aux motifs bleus ils rappellent ceux de Delft, mais se nomment ici « azulejos ». Il parait que ça isole bien, et en effet il fait très chaud comme nous arpentons les ruelles de Porto de haut en bas, et de bas en haut, et de haut en bas, et de bas en haut... reliant ainsi les points « à voir » de notre guide touristique (en espagnol, pour plus de mélange des langues dans nos ptites têtes... ) Belles maisons colorées, innombrables églises aux intérieurs débordant de sculptures d’or, petites rues aux chats paresseux, vin de porto (on apprécie la fraicheur des caves), pastel de nata (devant les « pastelerias » Laure salive « et donc on reste 15 jours dans ce merveilleux pays c’est ça ? » et morue salée (bacalao), nous effectuons en une journée le parcours du parfait petit touriste.
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Vue typique de Porto et ses barques de transport de vin
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Au menu bacalao (morue saleé) sous toutes ses formes : braisée, en croquettes etc.
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La différence avec l’Espagne est très sensible : une fois la frontière passée, outre la langue, la culture est définitivement Portugaise et n’a pas grand-chose à voir avec sa voisine Ibérique. Les horaires redeviennent plus familiers (on vit aussi avant 10 h du matin et on dine vers 20h), l’architecture a été novatrice et très inspirée par les explorations menées par les Portugais à travers le monde, la physionomie de la côte est changée et si on voit encore quelques eucalyptus et pins à Porto, ils disparaissent très vite en allant vers le Sud. Donc pas d’amalgame, le Portugal est un pays à l’identité très différente de son imposante voisine !
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Le 12 aout le fameux « alizé portugais » du nord-est est établi à plus de 30 nœuds… le temps parfait pour une grasse matinée et la visite de Villa do Conde, une petite ville à proximité de Povoa. Belles vieilles pierres (église, couvent, aqueduc aux 999 arches)
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Monastère de Santa Clara
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13 août : Povoa do Varzim – Figueira da Foz (78 miles)
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Après le coup de vent d’hier, nous prévoyons de partir à 4h du matin dans du vent de Nord encore fort mais mollissant. Au réveil c’est « stupeur et calme plat », même il y aurait presque une petite brise de Sud dites-donc !
La météo portugaise nous surprend voire nous déroute. Depuis l’Espagne nous commencions à comprendre le système : c’est l’anticyclone qui amène les vents forts de nord. Donc quand le baromètre baisse et que les cirrus arrivent, alors le vent va tomber n’en déplaise aux Bretons ! Mais ici les brises thermiques sont presque prédominantes sur le vent réel (dit « synoptique »), et le vent peut passer en quelques heures de 30 nœuds de Nord à 1 nœud de Sud sans que les prévisions météo ne l’annoncent... On a connu plus serein comme situation.
C’est donc au moteur que l’on double la raffinerie de Rotterd... euh, Leixoes. La thermique se lève l’après-midi mais ne dépasse pas 10 – 12 nœuds, ce qui nous permet de passer une bonne après-midi sous spi asymétrique. Autre curiosité locale : autant en Bretagne il y a plus de vent sous les nuages, autant ici c’est l’inverse, la brise se renforce pendant les éclaircies !
En attendant le vent, la mer nous gratifie d’une des belles surprises qu’elle nous réserve souvent : nous croisons un banc de peut-être une centaine de dauphins communs visiblement en train de chasser. Ils passent à côté de nous à toute vitesse, c’est –à-dire qu’on verra des dauphins passer pendant 10 minutes pour vous donner une idée du nombre... Quelques-uns viennent jouer 5 minutes avec le bateau puis se remettent dans le groupe, où leurs copains avancent à grands sauts tendus et coordonnés…moment magique que ni les mots ni les photos ne peuvent décrire...
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A Figueira, un carénage naturel et biologique vous est offert pour toute nuit au port !
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A 19 heures le spi tombe avec la thermique, on remet 10 litres de gasoil dans le réservoir et on laisse Nestor bosser. Dernière surprise météo de la journée, avec la nuit tombe une brume très épaisse : nous estimons la visibilité à 20m. Laure se change en figure de proue à la recherche d’éventuels casiers à éviter, leur bout risquant de se prendre dans notre hélice. Finalement le GPS nous guide droit vers le port où la brume est moins épaisse. Youpie on voit les phares, ainsi que des dizaines de points fluo rouges et verts : ce sont des pêcheurs et leur bouchon qui- brille –dans-la-nuit en-respectant- le –balisage-latéral ! Nous voilà à Figueira da Foz, stations balnéaire bétonnée (une de plus...)
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14 août : visite de Coimbra (à terre)
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Sitôt amarrées sitôt reparties : pas franchement emballées par la côte nous sautons dans un train pour aller visiter l’arrière-pays. C’est notre rythme portugais !
Aujourd’hui direction Coimbra, petite ville étudiante (c’est vous dire l’animation de la bourgade un dimanche d’août...). L’université du 13ème siècle est l’une des plus vieilles d’Europe, sa bibliothèque contient un nombre impressionnant de livres du 16ème au 18ème siècles. L’église entièrement tapissée de céramiques bleues renferme en toute simplicité la tombe du premier roi du Portugal.
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Une église décorée d’ « azulejos », un classique portugais
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La ville médiévale de Coimbra
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Après maintenant plusieurs jours de visite, nous réalisons que les Portugais ont été très en avance sur leur temps pendant des siècles : système d’éducation performant, architecture alambiquée, horizon géographique et ouverture cultuelle mondiaux... A la même époque en France on guerroyait et on décapitait allégrement du protestant dans un obscurantisme tout moyenâgeux !
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15 août : Figueira da Foz – Nazaré (38 miles)
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Voilà une journée qui commence mal... une inspection du moteur nous révèle que le carburant est sale. Nous entreprenons donc une opération de maintenance du circuit. Mais le filtre fin est bien coincé et nous cassons la clé à filtre en tentant de l’ouvrir (c’est la deuxième en 1 mois ça devient pénible !!). Tant pis on se contentera ne nettoyer l’autre filtre (le préfiltre), mais au remontage il goutte...
Finalement après nettoyage, pâte à joint et remontage, ça marche et on part enfin dans la brume et la pétole (journée classique de navigation portugaise). Encore une fois le spi (et les 0,5 nœuds de courant toujours favorable ici ) viendront nous sauver et nous arrivons à la nuit tombante à Nazaré.
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Après avoir laborieusement amarré Saltimbanque à une place de vedette à moteur (la seule disponible, vive les petits bateaux !), nous allons nous signaler au port. En effet les côtes portugaises sont très surveillées à cause de l’existence d’un trafic de stupéfiants. A chaque arrivée, et c’est-à-dire juste après l’arrivée y compris en pleine nuit), nous devons apporter nos papiers et ceux du bateau et remplir un formulaire. Les douaniers vérifient que nous n’avons rien à déclarer et 30 minutes et souvent quelques réflexions sur l’absence d’hommes à notre bord plus tard, nous sommes libres ! A Nazaré cette agréable corvée est précédée d’une traversée du port de pêche désert entourées de chiens de garde qui grognent... tellement bucolique...
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Barque de pèche sur la plage de Nazaré (vous remarquerez le ciel d’août au Portugal...)
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16 août : Nazaré – Péniche (26 miles)
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Petite nav au programme aujourd’hui, il fait toujours gris et nous savons qu’il n’y aura pas de vent avant 14 heures. On en profite pour faire le marché ! Les bras chargés de fruits et légumes, ainsi qu’une dorade toute fraiche (bah oui on ne pêche rien ici), nous retournons à bord et larguons les amarres.
Le vent se lève gentiment et nous atteignons les 5 nœuds, ça faisait longtemps ! Le ciel se dégage même comme nous passons le cap de Péniche et les îles Berlengas.
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En approche de Péniche, dans un labyrinthe de casiers...
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Au port nous sommes contentes de trouver une place à l’intérieur du ponton visiteur, où le ressac créé par les bateaux de pêche est moins violent. Nous retrouvons aussi Ster-Vraz, un Rush parti comme nous pour 1 an en Atlantique. Le courant passe bien avec Lisenn et Julien, les premiers navigateurs du club très sélect des « moins de 30 ans sur bateau de moins de 10m » que nous croisons depuis près de 4 mois ! Leur bateau fait un petit mètre de plus que Saltimbanque, ce qui leur permet de caser un four et des toilettes (j’vous jure les jeunes d’aujourd’hui...)
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17 août : Péniche (à terre)
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Pour une fois la côte à l’air intéressante et surtout fait inhabituel la visi dépasse 50m, ça aide pour apprécier un paysage !! Nous partons dons en rando autour de la presqu’île autrefois séparée du continent.
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Jolie plage de surfeurs, maisons colorées, c’est surtout la géologie qui nous marquera. D’un côté des strates inclinées d’une pierre spongieuse, de l’autre des « assiettes plates » superposées. Des 2 côtés la falaise atteint les 100m de haut. Pas assez pour décourager les pêcheurs, activité très populaire ici. Sans complexe ils veillent leur bouchon tout en bas dans les brisants, penchés au-dessus du vide... Au moins le poisson a lui aussi une petite chance de gagner !
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Jeu: trouver le pêcheur...
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La falaise de droite...
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...et celle de gauche
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Il fait chaud après 6h de marche au soleil, arrêt plage ! Mais l’eau est glaciale !!! Encore plus froide qu’en Bretagne, c’est frustrant… Laure bien-sûr y va quand même et en ressort bleue comme d’habitude. Au retour au bateau elle ira courir 1h30 sinon elle ne dort pas bien la nuit sans activité physique vous comprenez ;o)
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18 août : Péniche – Cascais (46 miles)
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Et c’est reparti, toujours plein sud, toujours au moteur le matin à éviter les casiers. La nouveauté c’est qu’il fait beau aujourd’hui ! En plus on pêche, 2 maquereaux portugais très légèrement différents des nôtres (plus gros yeux, chair plus sèche et plus rouge)
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Même les maquereaux ont changé, on a vraiment fait de la route !
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On a juste le temps de les vider que le vent monte subitement à 20 nœuds. A peu de chose près il nous portera tout l’après-midi et nous fonçons ! A ce train on réalise à peine que nous passons le Cabo Roca, le vrai point le plus à l’ouest de l’Europe !
Nous arrivons à Cascais (prononcer « cache-cailleche ») et mouillons devant la plage. Petite aparté linguistique : si le portugais à l’écrit ressemble fortement à l’espagnol c’est une autre histoire à l’oral... Malgré nos efforts et la méthode de Portugais embarquée, nous progressons assez lentement. De plus beaucoup de gens ici parlent un français parfait et rendent nos efforts absolument risibles... Il faut dire que vu le nombre de touristes français ici, ça vaut le coup ! Le tourisme est à notre sens plus développé qu’en Galice et surtout plus visible.
La côte est plus bétonnée qu’en Espagne et Cascais ne déroge pas à la règles : barres, grands hôtels, plages bondées malgré l’eau glaciale. A peine une nuit au mouillage et nous repartons.
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Cascais by night...
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...and by day
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19 août : Cascais-Lisbonne (14 miles)
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Pas beaucoup de vent ce matin, on attend la marée montante pour aider Nestor à nous amener à Lisbonne. Nous comptons longer la côte pour rentrer dans la rivière (le Tage), mais c’était sans compter sur les pièges installés par les pêcheurs locaux. Alors que nous avancions gentiment au moteur sur l’alignement d’entrée, un casier à bâbord, un casier à tribord, on remarque des petits flotteurs innocemment alignés droit devant… Demi-tour sur place, nous fonçons dans un filet !! Laure reprend sa place en vigie à l’avant et pilote Saltimbanque. Nous avons dû descendre très au sud, quasiment jusqu’au banc de sable pour pouvoir se faufiler entre deux filets et entrer dans le Tage... On déconseille l’entrée nord de nuit ou par mer agitée !
Une fois dans la rivière, c’est tout droit ! Les monuments défilent : tour de Belem, monument aux découvreurs, pont du 25 avril... Il fait si chaud que Laure doit installer le bimini (toile tendue qui fait de l’ombre dans le cockpit). Entre deux photos Camille remarque un bateau mouillé sur l’autre rive : « Hey, un bateau sismique ! Mais mais... c’est un des nôtres ! » Et la voilà qui tombe nez à nez avec un bateau de sa compagnie ! Merci mais mon congé sabbatique n’est pas terminé, vous voulez bien repasser me chercher dans un an ? :o)
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La tour de Bélem et le pont du 25 avril
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Un bateau sismique en vue (vous remarquerez la jolie paravane jaune sur le côté)
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Nous entrons finalement dans le bassin de l’Alcantara, port de plaisance le plus proche du centre de Lisbonne où il y a beaucoup de places. Nous prenons nos quartiers au ponton pour quelques jours... Un conseil aux plaisanciers de passage : prenez une carte de transports car le centre est à 3km, dans une zone de vieux hangars pas (encore tous) transformés en boîtes de nuit. Dans un kiosque devant la gare de Cais de Sodre par exemple.
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20 au 24 août : Lisbonne (à terre)
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Lisbonne est apparemment la dernière destination à la mode en Europe : nous y retrouvons deux amis néerlandais ainsi que la sœur de Camille, tous en vacances dans le coin. De plus nous croisons par hasard sur les pontons Aumadatroi, le catamaran de Philippe, rencontré cet hiver pendant notre formation de médecine. C’est le même que le bateau d’Antoine, un beau cata indestructible en alu, taillé pour faire le tour du monde ! Notre vie sociale redémarre en ce moment :o) Depuis que nous sommes au Portugal nous croisons moins de voiliers « en vacances d’été », et plus de bateaux de route, eux aussi en grand voyage.
Entre les apéros, dîners et autres rendez-vous mondains, nous partageons notre temps entre préparation du bateau et visite de la ville. Quelques balades le samedi dans les ruelles sous un temps très orageux, le dimanche est plus culturel (les musées sont gratuits le dimanche matin !) Le monastère Jéronimos de Bélem nous dévoile les charmes de l’architecture « manuéline » (style typiquement portugais, c’est comme du gothique avec plein de fioritures partout !), la tour de Belem est tellement blindée de touriste que nous en ressortons aussi sec, direction la fabrique de pâtisseries « pasteis de nata » ! Elles sont encore toutes tièdes, les meilleures que l’on n’ait jamais mangées, un vrai délice…...
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Le cloître du Monastère
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Mmm les bonnes pasteis !
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Etape obligée par le musée de la marine, qui retrace l’histoire des bateaux depuis le temps des découvreurs portugais jusqu’à aujourd’hui. Sur tout bateau il y a un pavillon : on remarque la continuité du pavois national qui révèle effectivement une grande continuité dans l’histoire du pays, où le souvenir des siècles anciens est encore bien présent. Le blason central représente les cinq derniers seigneurs maures tués par Alfonso Henrique (roi fondateur du Portugal), les points blancs dedans rappellent les cinq plaies du Christ. Sept châteaux entourent ces trophées : les sept derniers bastions repris des mains des Maures. Ce symbole est présent dans tous les édifices, toutes les représentations, depuis la création du pays ! A la chute de la monarchie (1911), il a été superposé à l’autre symbole portugais par excellence : le globe du navigateur, celui des Grandes Découvertes.
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Le drapeau (les bougainvilliers et les azuleiros sont en prime)
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On va également écouter du fado un soir dans le quartier du vieux-centre (Camille : « c’est joli, mais ils pourraient arrêter de chanter qu’on entende mieux les guitares ? »)
Côté bateau, le moteur est inspecté et le filtre décoincé, les winches et la gorge de mât lubrifiés. Nous avons également trouvé une carte de Madère, ça peut servir à l’arrivée ! Toute la semaine nous avons cherché activement un réchaud à gaz pour remplacer le nôtre qui commence à rouiller un peu, mais en vain. Belles rencontres tout de même quand dans ce magasin de camping en banlieue tout le monde se plie en quatre pour nous indiquer une boutique susceptible d’avoir ça en stock, et un pépé nous y dépose même en voiture. Tout ça en Portugais, Laure a bien progressé, et les gens sont adorables pour parler lentement et réussir à comprendre notre « Portugnol ». (Ou alors ils nous répondent dans un mélange de toutes les langues qu’ils connaissent, « nein nein, we don’t have it, pero en la otra tienda, peut-être ils ont. Ma ché si ! »). Finalement n’ayant rien trouvé de satisfaisant, la gazinière a été commandée sur internet et envoyée au port de Madère où nous la récupèrerons mi-septembre.
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On devine Saltimbanque sous son nouveau grand pavois
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Autre aventure passionnante : la lessive ! Et oui nous pauvres Français prenons pour acquis que chaque ville moyenne possède au moins une laverie automatique. Et bien non, tout comme en Espagne il faut faire laver son linge par des vrais gens ici. Mais les prix sont prohibitifs (presque 5 euros le kilo, nous avons 2 sacs de rando pleins…), alors nous squattons les lavabos des sanitaires du port et nous lançons dans 1h30 de lessive à l’ancienne. L’atelier séchage a requis toute notre créativité et les pinces à linge des voisins pour tout faire tenir...
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Finalement les pleins d’eau, de gasoil (à la station BP !) et de nourriture sont en bonne voie, la météo annonce du vent portant et pas trop fort… le départ pour Madère (5-6 jours de navigation) est pour bientôt (dès qu’on finit cet article, car tel est notre sens du devoir à l’égard de nos lecteurs bien-aimés).
Au revoir Vieux Continent, à dans un an !
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