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L’Espagne
 
-- 23 juillet au 9 août 2011 --
 
Quand les triskèles ornent les verres à sangria : pérégrinations le long de la côte des Celtes du Sud.
D'autres photos de cette étape se trouvent également dans notre page "Photos".

215 miles
1835 miles parcourus depuis le départ
Nos escales, cliquez sur les noms pour plus de détails :
La Corogne (port)Corme (mouillage)Camariñas (port)Muros (mouillage)Puebla (mouillage) Vilagarcia (port + mouillage)Bueu (port) îles Cies (mouillage) - Vigo (port) Baiona (port + mouillage)
 
23 – 24 juillet : La Corogne (à terre)

La tour de contrôle de la Corogne, comme dans les guides nautiques mais en vrai !!
Un pays a toujours l’air différent quand on l’aborde par la mer. Plus dépaysant, plus accueillant… les détails des paysages, des rues, des gens apparaissent plus clairement au marin, comme en relief, quand le terrien ne les voit parfois même pas. Depuis la mer un pays apparaît d’abord comme un petit morceau de terre à l’horizon, une partie du monde. Puis on distingue les paysages, les rochers, les arbres, les bâtiments. Les gens n’apparaissent que plus tard, individuellement, reprise de contact mesurée avec l’humanité, au contraire de la foule qui submerge le voyageur dans les aéroports et gares. Peut-être aussi est-ce dû au temps du voyage en mer qui précède l’atterrissage. A 10 km/h de moyenne, on ressent plus les distances qui sont par contre écrasées par la rapidité des trajets en avion. Peut –être enfin la mer lave-t-elle de son immensité déserte les traces de l’endroit que l’on quitte, vidant la mémoire visuelle et préparant les yeux à recevoir la nouveauté ?... Le fait est que c’est toujours assez fou d’arriver à l’étranger par la mer !
La marina de la Corogne est une bonne zone de transition pour un atterrissage en douceur, avec ses équipements standard et ses pontons pleins de bateaux étrangers de passage. Le temps de s’amarrer, de déjeuner (il reste du thon à finir !) et de prendre une douche, nous sommes prêtes à nous élancer à la découverte de cette nouvelle terre. Quelques-unes de nos premières impressions :

- Les maisons évoquent définitivement le Sud, hautes et colorées, avec des terrasses vitrées joliment ornées à tous les derniers étages. (et il n’y a même plus de toits en ardoise...)
- L’accastilleur est fermé à 15h. il reviendra vers 18h, pour l’après-midi... ou bien, sinon, « mañana », demain...
- L’eau est froide ! On attendait de délicieux bains de cette mer si bleue. Et bien il faudra attendre encore un peu plus, d’être plus au sud, loin des courants froids qui baignent la côte ouest de l’Ibérie.
- La Galice, ce n’est pas l’Espagne, attention à ne pas confondre ! Dans la rue, sur les panneaux, à la radio… cet espagnol chuintant et mouillé, aux accents de portugais parfois… c’est du galicien ! Cette langue est vraiment pratiquée, à l’écrit on la comprend avec notre espagnol scolaire rouillé ; à l’oral... c’est encore plus dépaysant...

Apprentissage des coutumes locales : leçon 1 – la siesta

Leçon 2 – 15h30, c’est l’heure du déjeuner
Finalement nous nous promenons dans la ville, observons, écoutons, humons – et faisons honneur aux bars à tapas
Indications à l’intention des plaisanciers : la Marina Coruña, première à l’entrée derrière la jetée, a plutôt des avantages. Elle est située un peu à l’écart du centre-ville (une affaire d’une dizaine de minutes) mais juste au pied de l’ancienne ville. L’accastilleur est assez bien achalandé (on a trouvé une came pour réparer le spinlock de drisse de grand-voile qui avait cassé dans le Golfe). Seul bémol, le wifi (gratuit) est vraiment vraiment lent !
25 juillet : La Corogne - Corme (38 miles)
Heureusement qu’on a pris des photos à l’arrivée, parce que le départ de la Corogne se fait au GPS, dans un brouillard à couper au couteau. Moins d’un demi-mile de visibilité, et ça ne s’améliore pas au large, nous obligeant à une veille angoissée et constante. Et pour cause : il n’y a pas un souffle d’air pour chasser les nuages, et encore moins pour gonfler les voiles. Nestor fonctionne bravement pendant 10 heures. Pour sauver la journée, dans cette atmosphère tendue, nos amis les dauphins nous font le cadeau d’une longue visite, en bande nombreuse et joueuse !
Leçon 3 – en juillet, jamais sans son bonnet

Les « viveros », à 20m de nous...
Entrée dans la ria de Corme à l’aveuglette, on doit vous avouer : on a encore triché et allumé le GPS traceur qui nous guide sur l’ordinateur. Sans lui, on n’aurait pas vu la digue du petit port de Corme avant de se casser le nez dessus. On mouille l’ancre entre cette digue et des silhouettes fantomatiques et biscornues (démasquées le lendemain matin comme étant des parcs à moules).
Sans vent, le mouillage est extrêmement plat et l’on dort d’une traite, même pas dérangées par les mouvements des gros bateaux au ponton lourd à côté.
26 juillet : Corme – Camariñas (21 miles)
Au matin on retrouve émerveillées le sens de la vue. Ah oui, elle est escarpée cette côte quand même ! Les sommets de 150 à 300 m qui se jettent dans la mer ont parfois la tête encore dans les nuages. Sur leurs crêtes d’innombrables troupeaux d’éoliennes. Le brouillard laisse entrevoir l’entrée de la ria de Camariñas où l’on s’abrite d’un vent de Nordet fraichissant franchement...
Aaaah, la brume se lève enfin !
27-29 juillet : Camariñas (à terre)

De petites annexes de pêcheurs font aussi la sieste aux heures « chaudes »
Ce petit port de pêche nous séduit immédiatement, c’est notre meilleur ponton jusqu’à présent ! 10 euros la nuit, tout compris et wifi jusque dans le bateau ! Le centre-ville à deux pas offre quelques supermarchés, un marché de poissons, de vieilles maisons typiques et des brochettes de petits vieux qui discutent à l’ombre sur les placettes. Pas trop de touristes mais une petite cahute d’office de tourisme sur le port avec tous les renseignements.
On y trouve entre autres une carte des sentiers de randonnée et le deuxième jour nous voilà parties pour 25 km sur le sentier « Costa da Morte » qui longe la côte jusqu’au phare Villan puis aux plages de sable blanc, et revient par l’intérieur des collines. Superbe tout du long, on vous laisse avec les photos...

Des plages de sable...

...aux rochers roses...

... puis aux collines de l’arrière-pays
Cette promenade semble l’occasion de résumer nos observations fauno-floresques sur cette côte de Galice du nord.

Les arbres, d’abord, sont essentiellement des pins (régalant Laure de souvenirs des Landes) et de grands eucalyptus (là, ce sont San Francisco et les forêts de la Bay Area qu’elle hume). Dernière touche qui complète son bonheur : les maisons sont couvertes de bougainvilliers éclatants! (Détail intéressant, les eucalyptus ne sont absolument pas endémiques: ils sont originaires d'Australie d'où ils ont été importés à partir du 18è siècle. Implantation réussie!) Il y a beaucoup de cultures de maïs et de choux sur de toutes petites parcelles de terre, encadrées par de drôles de « greniers-champignons ». Le bord de mer même est rocailleux, couvert de landes de bruyères et d’ajoncs. Sur les plages de sable du nord de Camariñas exclusivement, on trouve un petit buisson rare aux baies blanches, le « corme album », qui donne son nom à la ville.

A part les goélands (quel pays béni en est-il exempt ?), on voit en mer des oiseaux assez gros qui ressemblent à des fous par leur silhouette, mais ont un plumage gris et une allure pataude de cormorans. Et des dauphins !

Les greniers-champignons abondent dans cette partie fertile de la Galice

Laure au pied d’une éolienne
D’innombrables éoliennes font du cap Vilan le plus grand parc éolien de Galice. En fait sur la longueur de la côte galicienne que nous avons parcourue (de la Corogne à la frontière portugaise), seules les collines du sud (après Pontevedra) n’ont pas (encore) leurs champs de fleurs des vents blanches accrochées sur les crêtes. Avec près de 20GW de capacité installée fin 2010, l’Espagne a après les EU, la Chine et l’Allemagne le 4è parc mondial. La Galice seule en accueille le quart, avec une densité d’installation supérieure à toutes les autres provinces. Euh, y aurait-il du vent ici ;-) ? Que l’on applaudisse la performance ou déplore les conséquences esthétiques, les résultats sont là : en mars 2011, l’énergie éolienne a dépassé les autres sources de production d’électricité et couvert plus de 20% de la demande. Ce n’est pas fini : le gouvernement espagnol a promis 30% d’énergie renouvelable en 2020, dont la moitié grâce aux éoliennes. La Galice seule veut doubler son potentiel et parie sur 40% de génération éolienne en 2015, soit 6.5GW. Un processus d’appels d’offres a été clôturé en novembre 2010. Nous avons d'ailleurs pu voir un gros stock de pièces détachées sur les quais de la Corogne, attendant un prochain départ...
A partir de la jetée devant la placette du port quelques bus permettent de rallier les villes alentour, toujours en au moins deux ou trois étapes semble-t-il. Vendredi matin, nous changeons donc deux fois et nous retrouvons… au bout du monde. Au bout du monde connu depuis l’Antiquité, le cap Finisterre, là où les pèlerins suivant les étoiles de la voie lactée, puis les bornes kilométriques ornées de coquilles Saint-Jacques, s’arrêtent de marcher – sous peine de devoir nager. Eh bien sachez-le, le bout du monde est très peuplé. Plusieurs tour-opérateurs y conduisent. Du coup on fait demi-tour en se promettant bien d’aller voir au-delà de cet horizon, un jour prochain.
Pique-nique au bout du monde
 
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30 juillet : Camariñas – Muros (46 miles)
Les rafales sont moins fortes au port ce matin, il flotte un air de départ sur les pontons où les bateaux coincés depuis trois jours par fort vent de nord-est tirent sur leurs amarres. Notre nouveau copain Shadok II (Aquila 8,30m des Sables d’Olonne, emmenant son Achille et Jocelyne à Porto) donne le signal en mettant le premier les voiles. Nous hissons également la grand-voile, avec deux ris d’abord, puis un, puis plus du tout, puis de nouveau un… Les conditions de navigation le long de ces côtes sont un peu déroutantes, le vent sans cesse perturbé par des effets de pointe et avec une fâcheuse tendance à se renforcer dans les rias elles-mêmes, le long des plages et des criques en théorie abritées!! Toute toile dehors dans un bon nord-est 5b, nous le passons finalement, ce cap du bout du monde !

Puis nous entrons dans la ria de Muros et cherchons un mouillage pour la nuit. Nous avions repéré la plage au nord du port de Muros : elle s’avère le campement du « club des 40 pieds français en alu ». Saltimbanque, p’tit mais téméraire, s’invite parmi ses grands frères.
Fond de sable et vase de bonne tenue, sous le vent d’une haute côte boisée, sur le papier le mouillage est idéal. En réalité, les rafales s’engouffrent entre les hautes collines et leur flanc pour souffler, très très fort, au pied – juste où on est, donc. Quelques regards inquiets alentour vers nos voisins qui ne semblent pas s’alarmer... après tout, mouiller par 20-30 nœuds risque de devenir notre quotidien dans les îles, autant s’y habituer tout de suite. Eh bien : on tient ! Notre mouillage principal (pioche 14kgs + 20m de chaîne de 8) passe le premier test.

Laure inaugure les palmes, masque et tubas pour aller explorer les petits rochers le long de la côte (en combinaison encore, la mer reste frisquette !). Parmi les poissons similaires à ceux de ses étés sur l’île d’Oléron se balade un gros poulpe :o)

Mouillage à Muros
31 juillet : Muros - Arosa (39 miles)
Départ du mouillage à l’aube, 8h du matin donc. Les journées sont très décalées aussi loin à l’ouest du continent : si le soleil éclaire jusqu’à 22h30, il n’est pas matinal. D’aucuns y verraient la justification des horaires des magasins ici : ouverts de 10h – à 21h !

« Des cailloux ! On dirait presque la Bretagne »
Première navigation sous le soleil à peine voilé d’une petite brume dans le lointain. La ria d’Arosa est la première des « rias bajas », qui succèdent aux « rias altas » dans lesquels nous batifolons depuis une semaine. Les collines y semblent effectivement plus basses, et surtout il y a plein de cailloux ronds dans l’eau partout ! « C’est joli, on dirait la Bretagne » - les yeux de Camille clignotent.
Il y a plein de viviers le long des berges aussi, plateformes carrées en bois, entre lesquelles il est d’usage de foncer toutes voiles dessus apparemment. Pour la première fois en Espagne nous croisons beaucoup de voiliers espagnols dans cette ria très prisée des locaux en grandes vacances.

Trouver un mouillage adéquat se révèle plus ardu que prévu. Les coins repérés sur les guides s’avèrent soit très venteux (les rafales descendent de la montagne, rappelez-vous, ça s’appelle « effet catabatique ») soit déjà bien encombrés de bateaux ornés de vacancières en train de faire la sieste sur le pont.
Arrivées au fond de la ria près de Puebla del Caraminal, il nous faut nous décider. On sonde près de la plage au pied l’église, puis de l’autre côté du port, puis de nouveau près de la plage… sans calcul de marées précis (les indications sur les hauteurs d’eau du Bloc Marine s’arrête à Camariñas) pas évident de savoir combien de hauteur d’eau on perdra entre le moment de jeter l’ancre et la marée basse… une demi-heure les yeux rivés au sondeur, ça baisse vraiment trop vite : on remonte l’ancre pour la remettre un peu plus loin. Rassurées cette fois, on vaque à nos occupations du soir : Camille la musicienne ressort sa flûte pour la première fois de la croisière. Ça fait de jolis sons qui résonnent dans la coque et jusque sous l’eau – où Laure la sportive, tuba au bec, brosse la couche d’algues naissante.
On a mouillé là, assez loin de la plage et en évitant d’être trop dans le chenal
1er août : Arosa, Puebla del Caraminal à Vilagarcia (9 miles)
Au matin le bateau est encerclé de pécheurs en barcasses qui balancent des trucs au bout de longues tiges, puis les remontent en grattant le fond, d’un geste aussi technique que physique. Ce doit être des coques, ou des palourdes, qu’ils remontent ainsi de la vase.

Dauphins !!
Le matin est aussi l’heure des dauphins ! Juste à la sortie du mouillage une bande de Grands Dauphins viennent nous dire bonjour. Ils sont plus gros et plus gris que les Dauphins Communs aperçus jusqu’à présent.

Le semblant de brise s’essouffle après la première rangée de viviers - c’est Nestor qui nous amène au port de Vilagarcia, un peu avant midi.
Après-midi promenade dans une ville aussi grande que dépourvue d’intérêt architectural. Grandes avenues piétonnes désertes à l’heure de la sieste (jusqu’à 16h30), puis remplies de troupeaux d’espèce touristus vulgaris, branche ibérique. Courses, plein de diesel à la station du coin, la routine habituelle quoi !
2 août : Saint-Jacques de Compostelle (à terre)
Très pratique, ce train direct qui amène en 30 min de Vilagarcia à Saint Jacques ! On arpente les rues de cette vieille ville qui n’a pas volé son classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Le centre historique est tout simplement superbe, les surprises nous attendent à chaque croisement de rues au détour d’une nouvelle perspective. La cathédrale bien sûr est immanquable (et heureusement qu’on y est assez tôt, avant l’heure de pointe). Le sentier qui fait le tour des jardins ornant les collines environnantes n’est pas mal non plus, il donne un peu d’air et d’espace. Pour Laure qui a grandi dans une ville-étape du chemin de Saint-Jacques arborant la coquille en blason, cette journée a des allures de mini-pèlerinage. C’est de toute façon la première loin de la mer en plus de deux mois. Conclusion : quand il est nourri aux bonnes tartes aux amandes de Saint-Jacques, notre organisme supporte relativement bien le manque d’iode.
On peut se perdre des heures dans les vieilles ruelles
 
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3 août : Vilagarcia (de l’intérieur à l’extérieur de la digue)
La mission de la journée était de faire la lessive. La seule laverie de la ville (nommée « La Unica ») est une laverie traditionnelle avec des p’tites dames qui lavent et sèchent et repassent, pas de machines en libre-service. On apporte le linge le matin (un sac de rando plein), elle nous le rend le soir, dans le même sac (mais propre), tout bien plié et emballé en petits paquets de papier.

Pour la nuit, on va mouiller juste au nord de la jetée du port devant la longue plage. Prise de repère par alignements pratique : la grue avec les containeurs d’un côté, et la bouée de zone de natation avec la tente de la fête foraine de l’autre. Le wifi public atteint jusqu’à l’intérieur du bateau – mouillage sur fond de très bonne tenue, vase un peu noire. C’est le mouillage urbain !
4 août : Vilagarcia – Beluso (28 miles)
Départ au moteur dans la brume. Heureusement qu’on a pris des photos de la baie à l’aller… la météo nous prédisait brume-pétole, finalement un souffle se lève, ainsi qu’un coin du voile de nuages. On aperçoit furtivement l’île Ons avant de rentrer dans la ria de Pontevedra.
On avait repéré sur la rive sud le port de pêche de Bueu comme mouillage potentiel. A l’approche de celui-ci, à droite derrière la pointe Trimino on aperçoit des mâts, apparemment regroupés autour de pontons. Intriguées par ce port de poche qui n’est indiqué sur aucune carte ni guide, on s’approche prudemment... un repère de pirates ? Un ponton semble attendre pourtant attendre les visiteurs. Un pêcheur occupé à plier ses filets sur le quai nous le confirme ; et tant qu’on part avant que le gardien du port ne fasse sa ronde le lendemain à 8h, on n’a aucune permission à demander à personne...
Derrière la pointe se cache le petit port de Beluso
5 août : Beluso – Vigo, via les îles Cies (17 miles)
Départ aux aurores et au moteur, c’est l’heure des pêcheurs. Dans la brume du matin nous parcourons rapidement les 12 miles qui nous séparent des fameuses îles Cies grâce à un Nestor très en forme ces derniers temps ! Nous mouillons à 10h du matin devant la grande plage des îles Cies quasiment déserte. Le temps de gonfler l’annexe, on vérifie que le mouillage tient bien, et nous voilà parties à terre pour une journée de balade dans ces îles réputées.

Petit matin nuageux en ria de Pontevedra

Saltimbanque aux îles Cies, pavoisé pour l’occasion !
Et on doit dire qu’elles ne faillissent pas à leur réputation ! Plages de sable blanc et très doux, mer bleu intense, lagune entre les îles, reliefs escarpés (175m de haut au phare, nous y sommes montées bien sûr !), un concentré du meilleur de la Galice ! Le plus frappant est sans doute l’odeur de l’île : couverte de pins et surtout d’eucalyptus, on a parfois l’impression d’évoluer dans une pastille pour la gorge géante ! Seul hic, notre appareil photo qui tombe en panne de batteries au bout de 2 heures aaarrrrgh...
L’île du Sud, vue depuis le phare de l’île du milieu

Au mouillage aux îles Cies
Après de bonnes balades dans les îles sous un soleil de plus en plus radieux (finalement il fait toujours beau l’après-midi dans ce pays…), nous finissons en apothéose par une baignade sur la plage. Certes l’eau reste frisquette (disons Bretonne :o) mais tellement belle. Nous rentrons au bateau et quittons le mouillage à la voile sous le regard surpris des voiliers voisins plutôt habitué au cocktail moteur – guindeau électrique...
A ce moment de notre récit, nous devons clarifier un point : ce petit paradis galicien n’est apparemment plus accessible librement à la voile. Nous apprendrons le lendemain à Vigo qu’il faut maintenant un permis pour mouiller là. La demande peut se faire sur internet (http://reddeparquesnacionales.mma.es/fr/parques/cies/pdf/form_navegacion.pdf) mais prend environ une semaine et le permis est envoyé par courrier (pratique non ?...) Le fait est que nous n’étions absolument pas au courant (oups…) et personne ne nous a pour l’instant rien demandé. (euh, Papa, si du courrier en espagnol arrive, c’est pour nous :o(... )

Mais pour l’heure direction Vigo poussés par une petite brise dans une eau fort poissonneuse : 3 maquereaux d’un coup sur la ligne, qui viennent compléter l’orphie péchée le matin. Du coup on cuisine des maquereaux au vin blanc à manger froid le lendemain midi (faire un bouillon mi-vin blanc mi-eau, avec aussi une carotte, une échalote et du laurier cueilli sur les chemins de Camariñas, le faire réduire un peu avant d’y faire cuire les maquereaux, c’est super bon !!)
A Vigo pas de possibilité de mouillage, mais plusieurs ports de plaisance. Celui du centre a la réputation d’être bondé, nous tentons donc celui de Bouzas (Marina Davila sport). Mauvaise pioche il s’avère être une marina pour gros bateaux de luxe !! Nous ne sommes pas du tout à notre place dans ce port aux tarifs nord-européens...
Saltimbanque remplit à peine la moitié de la place, les cannes à pêche du voisin dépassent notre mât…
6 août : Vigo, d’un port à l’autre (1 mile)
Réveil sous un temps exécrable (pluie, vent, froid, que du bonheur...), nous enfilons les cirés pour changer de marina et nous rapprocher du centre-ville au « real club nautico » de Vigo. Les tarifs seront finalement comparables (22 euros pour tout bateau de 8 à 10m), mais on s’y sent quand même mieux. Il est temps de partir à la découverte de la ville !

Vigo est une ville récente (19ème siècle) qui a grandi au rythme de son industrie principalement maritime. L’architecture y est des plus hétéroclites, les vieilles demeures début de siècle côtoient les immeubles des années 50 dans un joyeux bazar. Le premier tour sous la pluie ne nous enchante pas : rues désertes, maisons délabrées, par le trou d’un mur on voit des rats... Mais le temps s’améliorant nous trouvons des rues mieux entretenues et bien plus sympathiques. C’est plus l’ambiance qu’on vient chercher à Vigo : beaucoup de musique dans les parcs, jolis points de vue depuis cette ville escarpée, terrasses finalement ensoleillées, tapas de poulpes et cervezas...

Vue typique de Vigo : vieilles bâtisses, immeubles modernes, ruines...

Tapas de poulpe...
7 août : Vigo – Baiona (17 miles)
Avant de partir nous faisons un petit tour en ville : aujourd’hui on célèbre le « christ de la victoire ». Les gens processionnent dans la ville en papotant, chacun promenant son cierge de 2 mètres de haut !

Mais il est l’heure de partir, sous le soleil et face à une petite brise. On tire des bords très agréables dans la baie, un maquereau pêché en 5 minutes, puis encore 3 d’un coup 10 minutes plus tard ! Ce sera maquereaux en papillotes pour ce soir et à la moutarde pour demain ! Nous repassons à proximité des îles Cies (mais sans nous arrêter cette fois, réglos !), faisons le tour de cailloux pas franchement engageants avant d’entrer à Baiona.
Le mouillage est très couru des bateaux de voyage, nous identifions quelques carènes connues : un des 40 pieds en alu de Muros, un bel anglais en bois, Hasta Luego notre voisin Nantais de Camariñas... Il est également plus confortable que le ponton visiteur très agité, par contre rien n’est pratique pour le débarquement en annexe.
Coucher de soleil en baie de Baiona
8-9 août : Baiona : préparatifs pour le sud

Mission « notre nom sur l’annexe » : Laure installe le pochoir patiemment préparé par Camille la veille
Nous prenons une nuit au ponton afin de préparer le bateau pour le départ plus au sud vers le Portugal : courses espagnoles (jambon, vin d’Espagne, poulpes en boite pour le côté comique), quelques menus travaux et vérifications d’usage, travail sur le site, étude des cartes météo… Le vent de nord est un peu fort aujourd’hui, dès qu’il mollit nous mettons le cap vers le Sud...
 
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Vos messages:

SHADOK II - 18/08/2011 22:34:33
TOUT SCHUSS, les filles

Sylvia - 16/08/2011 21:28:46
Hey girls, leuk om jullie verhalen te lezen. En wat ben ik jaloers op de mooie stranden, de zon, kleine leuke steden... Zou ook graag vakantie willen hebben. De zomer in NL is nog nergens te zien en ik was nog geen enkele keer zwemmen dit jaar... Dank voor jullie postcard! En ik ben benieuwd of jullie inderdaad Remco en Hans gaan zien :-) Groetjes

Bernadette et Marie-Josée - 13/08/2011 22:15:02
Ce soir nous sommes avec les parents de Laure pour regarder vos exploits.Marie-Josée se pose des questions sur les recettes de poulpe!!!Françoise aime le bras vanille chocolat de Laure.Bisous de nous quatre

pacalou - 13/08/2011 16:39:47
Seu blog é ótimo, você me faz sonhar e viajar.
Boa sorte:)

Marie-Christine - 13/08/2011 15:28:30
Je ne rentre à Porto que dimanche 21 mais si vous êtes encore pas loin, on peut se voir lors d'une de vos escales.

Kariine - 13/08/2011 09:22:21
Une semaine sans que j'ai accès à internet et vous avez sacrément mis les voiles !! C'est chouette et vos anecdotes me rappellent de bons souvenirs de vacances (y compris les tapas de poulpe)!

Nadia - 11/08/2011 10:18:44
message d'une gourmande : toutes les photos sont belles mais les assiettes !!! miaaaaaaaaaaaammmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm!!!!!et la mamou qui rajoute du vinaigre et du citron en plus .... je salive ....

;-))))))))))))))))

AUMADATROI - 10/08/2011 20:17:56
Curieux, je ne peux pas vous envoyer de mail privés !
Alors je vous dis Olla, quétal et à bientôt pour l'apéro !


Fred - 10/08/2011 17:40:32
Excellent!!
A Massy, le nouveau batiment est un aquarium géant avec de drôle de poissons...

la mamou - 09/08/2011 21:28:53
variation autour du "maquereau ravigotte" : remplacer le vin blanc par du vinaigre , rajouter un citron non traité coupé en rondelles , un petit morceau de piment ....

 
 
 
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