On troque les gants de voile pour les chaussures de rando, à l’assaut de la perle de l’Atlantique, qui dévoile plus volontiers ses charmes aux marcheurs qu’aux navigateurs...
Plus de fleurs et de verdure dans notre page "Photos" comme d’hab. Et même des films dans la page "Films" !
17 miles navigués, mais plus de 100 km à pieds !
2646 miles parcourus depuis le départ
05 Septembre – prise de contact avec cette nouvelle île
Lundi matin, jour de rentrée, grasse mat’ donc ! (niark niark) On a toujours du sommeil en retard de la traversée. Au réveil la ville n’a pas plus poussé que la veille, il n’y a absolument rien à faire dans cette anse désertique ! On hèle donc le premier (et seul) bus qui passe, direction Machico. Le mouillage pourtant réputé est extrêmement rouleur, les bateaux « plantent des pieux » à l’ancre. C’est limite dangereux et nous abandonnons l’idée de venir y mouiller un jour. On se rabat donc sur l’office de tourisme et ses cartes de randonnées. Quelques courses au grand supermarché plus tard nous voilà de retour au bateau, toujours en bus.
La ville de Machico, paysage typique de Madère
Superbes couleurs à la pointe est de Madère
Il y a quand même un intérêt à Quinta do Lorde : la magnifique balade au bout de la pointe. Les montagnes arides et volcaniques brillent dans le soleil couchant...
06 Septembre – en cata aux îles Desertas
Aujourd’hui notre copain Philippe nous invite sur son gros catamaran de 45 pieds « Aumadatroi » avec pour idée à peine déguisée de nous convaincre que deux (grosses) coques valent mieux qu’une (petite). Nous mettons le cap sur les îles « Desertas » à une dizaine de miles au sud-est. Aller au grand largue dans 15 à 25 nœuds de vent, c’est à peine si on prend un ris dans l’immense grand-voile de 90 m². Mais le bateau bouge plus que ce que l’on pensait, et surtout ses mouvements sont plus saccadés, très différents de ceux d’un monocoque.
Camille et Philippe en pleine discussion technico-comparative...
Enfin un peu d’ombre !
Arrivés au mouillage de Desertas, nous sommes contents d’y trouver un coffre car c’est tout petit et les fonds de gros rochers et de sable ne sont pas idéaux pour une ancre. Après un bon déjeuner, tous à l’eau ! Elle est très claire et pleine de poissons inconnus ! Régal de l’appareil photo étanche :o) On explore également une petite grotte dans la falaise. Aaaaah ça change des mers continentales...
Ça a l’air tout calme comme ça... mais ça souffle dehors !
Petit tour à terre ensuite sur le petit sentier ouvert au public. La falaise de 400m est impressionnante...
Mais c’est l’heure de repartir, le vent est annoncé Nord-Est 20 – 25 nœuds, au mouillage tout est calme ; mais à peine 300m plus loin les rafales catabatiques lèvent des tourbillons d’eau de mer... Bon... Philippe sort appuyé par ses « Dupont et Dupond » de moteurs (110 chevaux en tout quand même !). Ca souffle fort, 25 – 30 nœuds, plus dans les rafales… Puis le vent monte encore, 34, 36, 37… 42 nœuds dans les grosses rafales !!! On n’est pas tous très zen, mais la bête de 16 tonnes avance encore à 5 nœuds au moteur à 50 degrés du vent. Ces conditions dureront un quart d’heure environ avant que nous soyons dégagés de l’île et ses effets de site dévastateurs. A l’arrivée les locaux nous confirmerons calmement : « oui oui c’est normal, quand il y a 25 nœuds de vent à Madère, il y a 40 au Desertas » On rentre finalement au port au près appuyé aux moteurs à 10 nœuds, manger quelques bonnes crêpes bretonnes sur Saltimbanque pour se remettre de tout ça… Merci Philippe pour la balade, on apprécie notre petit bateau maniable mais dans un tel vent on était sans doute mieux sur ton poids lourd !
07 septembre – en rando
Aujourd’hui nous partons sur notre première « levada ». C’est la particularité de l’île : plus de 2000km d’aqueducs ont été construits pour amener l’eau des montagnes à toutes les petites parcelles cultivées en terrasse. Avec le progrès, les levadas ont bien souvent été remplacées par des tuyaux, et servent maintenant surtout de chemin de rando.
Le bus nous dépose au tunnel de Caniçal, au pied de la levada que nous suivons en remontant doucement jusqu’à un col débouchant sur la côte nord. Bah c’est abrupt ici ! Tout vert aussi, quel contraste avec Porto Santo et la pointe est de l’île.
Cultures en terrasse...
... de vigne surtout :o)
A Porto da Cruz, petite baignade dans une piscine d’eau de mer (impossible de se mettre à l’eau avec le ressac sur les falaises).
Puis bus vers Funchal. Nous voulons repérer la marina (elle nous plaît bien) et obtenir un permis pour aller camper dans les montagnes. L’Office du Tourisme nous envoie à la « Loja do Cidadão » qui à notre grand effroi concentre tout ce que l’administration a pu imaginer de pire (sécurité sociale, retraites, renouvellement de passeport etc), répartis en 25 kiosques avec tous leur file d’attente et distributeur de numéro… Bon « et pour les permis de camping ? » « - kiosque 19 – vous avez le laissez-passer A38 ? ». On approche prudemment… youpi, y’a personne.
« un permis ? » s’exclame le fonctionnaire « pour une nuit ? Boaf, não necessita… tu marches, tu t’arrêtes, tu discutes avec les gardiens, tu marches, t’arrêtes… pas besoin de permis !»
Bon, mission « maison qui rend loco » accomplie. On rentre sur Saltimbanque où Ster-Vraz viennent partager notre tarte au potiron.
8 septembre – Baia d’Abra (3 miles)
Après une matinée ratée à essayer de visiter le musée de la baleine de Caniçal actuellement en rénovation, nous partons en mouillage dans la Baia d’Abra à l’est du port. Malgré les hautes falaises à pic les fonds sont de sable de bonne tenue.
La Mer de la Tranquillité
La vie au mouillage est tranquille... repas à l’ombre du bimini, baignade, travail sur le site, lecture, re-baignade, apéro, douche sur le pont... et même baignade au réveil pour Laure. Le cadre est superbe, on nage au milieu de falaises volcaniques de 500 m de haut, ça ne nous arrive pas tous les jours ! On vit à fond ce qu’on est venues chercher... quelques poissons près des cailloux, une raie au fond et un petit poisson bleu, tombé amoureux des palmes de Camille et qui la suit partout.
Bon, assez lambiné, en route pour Funchal. Navigation sans grand évènement dans très peu de vent, nous prenons une pendille au cœur de la capitale de l’île. Sommes-nous hors saison ? ou bien juste petits et mignons ? En tout cas il y a pas mal de place dans cette marina réputée saturée. Les tarifs sont les plus bas du coin (15 euros pour <10m), le wifi gratuit et si on peut survivre à quelques cafards dans les sanitaires, c’est une escale idéale. (Note : on a vu des cafards à Quinta aussi – dur de les éviter dans les pays chauds).
Nous trouvons une nouvelle écoute pour le génois (la nôtre rend l’âme – au sens propre), louons une voiture pour le lendemain, et allons même au resto pour la première fois depuis Lisbonne. Repas de poisson typique : brenics grillées (ce sont des patelles – pour les non-bretons qui nous lisent aussi) et poissons-sabres des grandes profondeurs.
Brenics grillés, bah c’est très bon !
10 et 11 septembre – tour de l’île en voiture
Pour louer la voiture nous sommes passées par la compagnie « Sea the best » qui a un kiosque sur le port : le moins cher que nous ayons trouvé (32 euros), voiture livrée au ponton. Le loueur nous indique que le réservoir est vide, et qu’il faut la rendre vide également. Information bien notée !
Profitant d’être motorisées nous faisons quelques courses dans les zones commerciales de la périphérie (à l’esthétique bien proche de leurs cousines françaises) avant de nous lancer à la découverte.
D'abord la côte sud:
• Camara de Lobos, premier lieu de débarquement du découvreur Zarco, était aussi le lieu de villégiature de Churchill. Et le revendique, à coup de cartes postales. Trop de touristes... nous prenons deux photos des poissons qui sèchent sur les barques de pêche et nous enfuyons un plus loin...
L’une des deux photos en question
• ... pour nous réfugier sur la plus haute falaise d’Europe, le Cabo Girão (580m à pic au –dessus de la mer). Mauvaise pioche ! Les marchands de souvenirs nous attendent entre les bulldozers qui travaillent à transformer le lieu en plateforme futuriste, avec vitres sur le sol pour voir le gouffre sous ses pieds. Gloups
585m à pic dans la mer...
• A Ribeira Brava des lézards à queue bleues tentent de nous voler notre pique-nique. Ils attaquent en bande (plus ou moins) organisée et ont des goûts très précis : ils raffolent du pain, lapent à petits coups de langue une tranche de melon de temps en temps, mais font fi du jambon et du fromage.
• La fameuse ex-future marina de Lugar de Baixo n’est effectivement pas encore ouverte. Les pontons sont en place et équipés, mais une tempête a percé des trous dans les digues et convaincu les constructeurs que finalement, ce n’était peut-être pas le meilleur endroit pour une marina...
• Il faut donc pousser à l’ouest jusqu’à Calheta pour trouver le prochain port. Un peu à l’écart d’une petite ville principalement balnéaire. Ça tombe bien, on n’a pas de bateau à garer aujourd’hui – et si on allait plus loin ?
• A Paùl do Mar nous trouvons enfin un petit village plus typique, avec ses groupes d’hommes attablés en terrasse, encourageant bruyamment quelques joueurs de cartes ou de dominos. Les femmes discutent également un peu plus loin ou font la lessive dans les ruelles en pente. Et à propos de pente : un sentier de rando part de Paùl pour rejoindre Prazeres, sur la falaise. 1,8km... et 500m de dénivelé ! Ça fait une pente de 30% en moyenne, ou encore un immeuble de 200 étages (le calcul mental est un bon moyen de détourner l’attention des neurones des signaux de détresse envoyés par les muscles des mollets). Arrivées en haut on se rappelle que la voiture est garée en bas – et on redescend.
Bon, et maintenant, on redescend !
• A la pointe Ouest de l’île, la Ponta do Pargo, un phare se dresse et puis plus rien, que l’océan. Une minute de silence philosophique s’impose. Mais pas deux, on a encore de la route à faire...
• Encore quelques kms en montagne et nous arrivons au seul camping de l’île, à l’est de Porto Moniz. Accueillie par une fraîche bruine, nous plantons notre tente « extrem weather » éprouvée en d’autres temps par plus d’une averse anglaise. Le coucher du soleil en ville nous réserve un magnifique feu d’artifice d’écume explosant sur les rochers dorés par les derniers rayons. La faim parvient à peine à nous arracher à ce spectacle : steak de thon / maïs frit et viande rouge à la sauce Madère bien sûr :o)
Porto Moniz...
• Le lendemain après un petit déjeuner de « bolo de mel de cana » (pain d’épices local) sur la plage, on s’enfonce dans la montagne pour rejoindre le départ du sentier des 25 fontaines, près de Rabaçal. Cette promenade très fréquentée longe une levada, au milieu d’une forêt de lauriers endémiques de l’île. C’est un peu comme marcher sur un trottoir étroit entre une muraille et une rue passante – les fumées d’échappement en moins, mais le vertige en plus. Le jeu consiste à sauter habilement sur les pierres pour doubler les groupes de touristes, ou laisser passer ceux qui arrivent en sens inverse ; ce qui donne lieu à un intéressant recensement des nationalités représentées : nous avons compté une majorité de « Danke schön », pas mal de « merci », à égalité sans doute avec les « thank you ». Puis vient « obrigado », devant quelques « dank u wel » - et pas un seul « gracias », encore moins de « chéché ». au bout du chemin une jolie chute d’eau combine les 25 fontaines qui donnent son nom au sentier. Photos, demi-tour vers l’autre extrémité du sentier (Risco), re-photos et pique-nique. Comme on n’a pas encore mal aux jambes on se lance sur le chemin de Calheta, qui commence par ... un tunnel d’un bon kilomètre de long ! Complètement obscur et humide, brrr... sans être claustrophobe on apprécie les couleurs et les reliefs en sortant . Puis on remonte vers la route. Au milieu du chemin forestier autour d’un barbecue un groupe de jeunes baignés d’une douce odeur d’herbes (senteurs d’Amsterdam...) dancent sur la techno émise par leur autoradio : « welcome, people ! » qu’ils disent, tous souriants. La rave-party version écolo quoi.
Vert et humide, c’est Madère
• De retour sur la côte nord, on enchaîne virages et tunnels jusqu’à Faial. A partir de Ponte Delgada les petits villages décorés s’accrochent sur le flanc vert de la montagne. Nous aussi, on s’y agrippe, à cette montagne ! d’autant plus lorsque la route destinée aux voitures est fermée et que les panneaux nous invitent à emprunter une toute petite voie en ciment à la place. Une pente à 27% pendant environ 400m ! En première, en serrant les dents, sans respirer... ouf ça passe ! A peine le temps de se remettre quand « biiiip », le voyant de la jauge s’allume. Euh, le loueur avait dit retour vide certes, mais il avait dit à Funchal aussi. Or 30km et une montagne nous en séparent encore... Les 10 km de montée sont les plus longs du trajet pour Laure qui ose à peine effleurer l’accélérateur. Mais arrivées au sommet, hop, point mort, on glisse jusqu’au port : 1400m de dénivelé, en roue libre ! On rend les clés sourire aux lèvres : deux belles journées optimisées sur tous les plans. L’histoire ne dit pas si le loueur a réussi à remonter la rampe d’accès au port ou s’il est tombé en panne sèche avant...
Du haut des cols on voit la mer
12 et 13 septembre – journées « couleur locale »
Nous envisageons de demander une réduction à la marina sur notre facture de ponton, pour participation à l’animation locale. Saltimbanque est amarré au pied des cahutes de voyages organisés proposant des sorties à la journée, juste en dessous de la jetée de promenade préférée des touristes. Et on ne ménage pas notre peine pour les divertir ! La lessive sèche, harmonieusement répartie sur les haubans, pendant que nous faisons honneur à notre qualité de saltimbanques en peignant sur le quai. La confection maison d’un pavillon de Madère complète le programme.
Tout artiste a droit à des périodes de relâche cependant. Les nôtres sont à caractère végétal : visite du jardin botanique et courses au marché (on achète tous nos fruits et légumes de production locale – incroyable comment tout pousse à Madère...
Atelier peinture sur le pont
Ceci est un document officiel
L’anecdote culturelle du jour est notre quête d’un permis pour mouiller aux îles Salvagem : située à mi-chemin entre Madère et les Canaries, cette réserve ornithologique et marine nous semble une étape intéressante sur la route. Il faut demander une autorisation aux services forestiers, dans le bâtiment principal du Jardin Botanique même. Bien bien, on s’enquiert de l’endroit… après avoir franchi trois portes « interdit de passer, privé » et la barrière de la secrétaire d’accueil plantée en cerbère amorphe en haut de l’escalier, on pousse doucement une porte en vieux bois craquant. Deux secrétaires disparaissant derrière des piles de papiers nous saluent et, en 30 secondes, fabriquent la très recherchée autorisation :o)
Enfin, notre voisin de ponton Sya (un Halleberg Rassy 32 skippé par le néerlandais Richard en solitaire) nous invite prendre un verre à bord, en compagnie de Ster-Vraz (qu’on ne présente plus).
14 et 15 septembre – sac à dos dans la montagne (40 km, à 1862m)
Réveil avant l’aube, le bus nous dépose avec nos sacs à dos un peu au Nord de Curral das Freiras. Merci, 650 m d’altitude de gagnés… plus que 1200m à grimper ! C’est parti, on traverse d’abord des vignes en terrasse, puis une forêt d’eucalyptus. Les vues sur la vallée sont magnifiques - jusqu’à 1000m, début du royaume des nuages. Les crêtes et les pics volcaniques se succèdent, au soleil du versant sud et dans le vent du versant nord, dans un paysage fantomatique de troncs calcinés. Un incendie a ravagé cette partie de l’île en août 2010, anéantissant les efforts de conservation de la forêt de lauriers endémique.
Nous arrivons enfin au refuge du Pico Ruivo à 1800m d’altitude. On croise un gardien qui nous demande une autorisation pour camper ! Euh, le monsieur de Funchal avait dit que ce n’était pas nécessaire si on parlait avec le gardien n’est-ce-pas ? Alors on parle, en Portugnol évidemment. Le garde semble impressionné par le fait qu’on puisse vivre en bateau. (Lui passe bien ses hivers tout seul sous la neige, affaire de point de vue…). Finalement nous pouvons camper où on veut dans la montagne (ça sera plutôt où on peut car il n’y a guère de terrain plat dans le coin !!)
Du haut de la montagne...
... on a une belle vue !
On laisse les sacs au refuge le temps d’un petit tour du Pico Areiro, le temps devenant de plus en plus vivifiant dites ! Ascension finale au sommet de Madère (1862m), d’où on ne voit rien, et on redescend trouver un peu de chaleur pour la nuit un peu plus bas en altitude. Spot de camping trouvé à 1650m environ, la pluie a le bon goût de s’arrêter 10 minutes le temps de faire sécher les K-ways et de monter la tente. Mais très vite plic ploc plic ploc, hop dans la tente à l’abri ! Il pleuvra des cordes sans presque d’interruption toute la nuit, nous obligeant à manger sous la tente. Contentes d’être au sec, mais on n’a pas trop profité de notre soirée sauvage dans la montagne :o(
Le Pico Ruivo, 1862m
Ouf à l’abri !
Le lendemain, redescente sous la pluie vers Encumeada (via un petit col à 1750m quand même). On apprécie très fort le café au lait du bar une fois arrivées. En attendant l’unique bus à 16h, nous trouvons une petite levada pour tuer le temps. Elle s’avère très sympathique, bordée de fleurs typiques et ponctuée de tunnels.
De retour à Funchal, on lave et sèche la tente, les sacs, les affaires, puis prenons l’apéro sur Saltimbanque en compagnie de Ster-Vraz. On partage nos petits soucis techniques : ils n’ont toujours pas trouvé d’annexe et ont cassé en l’installant leur nouveau feu de tête de mât, et nous sommes toujours sans nouvelle de notre gazinière...
16 septembre – farniente à Funchal
La journée est dédiée à l’entretien du bord et de l’équipage : longue grasse mat’ pour se remettre de notre excursion en montagne, courses, réparation de notre moustiquaire de descente qui commence à se déchirer, écriture des e-mails en retard, travail sur le site etc.
Pour se dégourdir les jambes nous partons vers l’ouest de Funchal à la recherche d’un endroit aménagé pour la baignade. A notre grande surprise nous tombons dans le quartier des grands hôtels : une ville parallèle s’est aménagée ici pour les touristes aisés, qui sautent de leur hôtel dans les bus d’excursions privés, des vacances en carton-pâte ! Mais les plantes y sont très belles, le jardin du Carlton rivalisant de verdure avec celui du Hilton ou autre concurrent multi-étoilé.
Finalement dans une petite crique on trouve des serviettes étalées sur la dalle de béton, des gens qui se mettent à l’eau dans les galets entre deux grosses vagues, un vague maître-nageur sous un drapeau vert, pas de doute nous voilà à Funchal-plage !! Mais la mer est tellement bonne qu’on s’y jette sans être plus exigeant !
Retour à bord où nous dégustons un poisson inconnu acheté le matin, à la chair ferme comme du cabillaud mais au goût proche du lieu jaune.
17 septembre – petite promenade du samedi (25km)
Toujours pas de gazinière, grrrr... Pour se changer les idées on va marcher ! Bus à 7h30 du matin, qui nous dépose à Ribeiro Frio (oui oui on a froid d’ailleurs) à 850m d’altitude. Chouette balade en levada à flanc de coteau à travers des petits tunnels. Nous rejoignons la fin de notre premier sentier à Madère, la boucle est bouclée, il est temps de partir (oui ceci est un message subliminal à notre gazinière...)
Arrivées à Portella, il nous reste 3 heures à attendre pour avoir le bus. Bon, si on marchait pour tuer le temps ? Ce chemin semble rejoindre l’arrêt suivant, on y va ! On se perd un peu, mais en marchant vite et en finissant par la route on arrive à temps à l’arrêt suivant. Mais de bus, que nenni ! Au bout d’une demi-heure, nous nous résignons et parcourons à pied la distance qui nous sépare de Machico. Et là enfin un peu de chance on arrive 2 minutes avant le départ du bus pour Funchal.
Balade le long de la levada
Le soir Ster-Vraz nous annonce qu’ils partent le lendemain pour Calheta, un peu plus loin sur la côte de Madère, puis pour Ténérife mardi après le vent fort annoncé. Nous ne nous reverrons donc pas avant fin octobre aux Canaries ou en novembre au Cap Vert :o( Un peu tristes nous allons à leur bord pour un dernier apéro, qui se transforme en dîner, deux bouteilles de Madère et une boite de chili con carne plus tard ! Bonne nav’ les amis à bientôt !
18 au 20 septembre – l’attente...
Ceux qui nous connaissent bien le savent, nous n’aimons pas attendre ! Les bateaux autour de nous partent, nous avons crapahuté sur Madère dans tous les sens, nous aussi on veut aller aux Canaries !!!! C’est seulement notre premier contretemps depuis le départ pour le Golfe de Gascogne remarquez...
Mais si un postier portugais lit ce site, et que pris d’un élan de générosité tout Madèresque il sortait la gazinière du dépôt où elle moisit et nous l’amenait, nous en serions fort reconnaissantes !
De toute façon le vent est trop fort jusque mardi au plus tôt, et nous avons toujours quelque chose à faire à bord, mais les fourmis commencent à se faire sentir... à suivre...
Attente studieuse : rédaction de l’article sur la dernière étape et préparation du pavillon de la prochaine.
DERNIERE MINUTE: La gazinière vient d'arriver à Quinta do Lorde !!!! Nous allons la chercher demain le 20 avec le premier bus, puis passons acheter quelques légumes avant de préparer le bateau pour un départ prévu pour Graciosa mercredi 21 ! Youpie !
la mamou - 26/09/2011 20:07:17 vivement le prochain article !!
pas rencontré de globi comme les petits copains ??
la daurade coryphène , c'est pour la prochaine fois ???
l'impatience gagne vos lecteurs ....
Kariine - 24/09/2011 19:25:20 Comment dire lààà, ça contraste avec les trois heures de route San Antonio-Houston Texas que je viens de me faire. Et la densité calorique 'sucré-gras-salé' qu'on essaie de me faire ingérer en vaste plaine est malheureusement proportionnellement comparable à vos kilomètres de dénivelé !! Salade et fruits, pleeeeease !! SuDad - 23/09/2011 19:14:54 Mouais, euh moyen, vos commentaires. Et les photos, bah, un peu sur-ex, quoi. Non, franchement, c'est du petit tourisme à la papa, ça, quôaâ. Vous y avez cru, un instant ? Dans ce concert de louanges (plus que mérité), j'ai voulu contraster. Même avec un dictionnaire de superlatifs, on n'arriverait pas à vraiment exprimer l'impression ressentie à vous lire. Sinon, tout votre récit, c'est du bonheur massif. On risque de se répéter, dans notre admiration. Ben, continuez, quoi... mimi - 23/09/2011 16:07:31 génial !vos photos vos textes, j'ai l'impression de voyager avec vous tant les commentaires sont vivants.Je constate qu'en parcourant ceux de Madère il y a de concurrence pédestre. Mum - 21/09/2011 19:30:20 comment pourriez vous faire mieux? textes et photos.Tout cela finira par un livre et une expo! Sylvain - 20/09/2011 23:27:09 Ca m'a bien fait rire le coup du document officiel. Très belles photos. la mamou - 19/09/2011 20:18:31 toujours trop génial !!
je n'ai déjà plus de mots pour exprimer tout le bonheur de vous lire ...