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-- D'Octobre 2010 à fin Mars 2011 -- |
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Dernier hiver, derniers travaux, dernière ligne droite, les quelques mois avant le départ sont tout sauf tranquilles. En bonnes ingénieuses de base, Excel est notre meilleur ami pour gérer au mieux cette période : liste de travaux, budget, planning, liste du matériel à acheter, formalités et organisation, chaque tableau a sa finalité pour nous permettre de ne rien oublier et de trouver le temps de tout faire, tout en continuant de profiter à fond de nos derniers mois à terre.
Les sujets qu'il nous faut traiter sont multiples:
- Entretien du bateau
- Pièces de rechange
- Santé
- Administratif
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Cet hiver encore, Saltimbanque est sorti de l'eau qui, note pour les Bretons qui n'auraient pas l'habitude, gèle l'hiver dans notre contrée septentrionale...
Dès le mois d'octobre nous sortons le bateau, et il rejoint sagement son ber pour l'hiver, sur le parking du port.
Cela nous permet de travailler sereinement sur le moteur notamment, même si le froid et les intempéries nous frustrent régulièrement. Plusieurs fois nous devons casser la glace dans les fonds, et déneiger le cockpit à l'écope, instrument par ailleurs diablement efficace pour ce faire ! Les travaux de peinture prennent du retard comme la température de 5 degrés nécessaires à son application ne sera jamais atteinte de mi-Novembre à mi-Mars...
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Le bateau passera l'hiver au « sec » sous la neige.
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A l'automne nous profitons des derniers rayons du soleil pour désarmer Saltimbanque et faire quelques petits travaux de peinture, puis nous le laissons pour aller passer les fêtes en famille.
Janvier 2011 :
Temps froid et humide, tout ce qu'il y a de plus désagréable pour travailler sur le bateau.
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Saltimbanque sur le parking du port.
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Camille débarque le radeau de survie pour la révision d'usage. Ca a l'air de rien, mais transporter seule une boite de 40kg depuis le fond du carré jusqu'en bas du ber, ça réchauffe !!! Vous m'excuserez je n'ai pas pris de photo en même temps.
C'est également le moment de faire réviser nos voiles. Nous cherchons à faire jouer la concurrence locale et Laure sort son plus beau Hollandais pour démarcher les voiliers des environs. Le premier qui nous répond a travaillé longtemps à La Rochelle et parle parfaitement français. Une facilité appréciable, car notre dictionnaire de hollandais ne nous aide pas trop sur des mots comme laize, latte, creux, amure, ris etc... Il remporte donc le marché, et Camille passe 2 heures dans son atelier à faire le tour des points faibles à renforcer.
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On passe aussi beaucoup de temps au chaud à se documenter, installer différents programmes de navigation sur l'ordinateur, récupérer des cartes et des guides nautiques, coder le site internet...
Février 2011 :
Il fait toujours bien trop froid pour peindre mais la pluie et la neige ont le bon goût de se calmer un peu. C'est donc parti pour les gros travaux !
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Le patron du port nous sort le moteur début février. Laure profite de l'accès facilité à la gatte moteur pour démonter la vanne d'eau de mer qui n'est plus très étanche depuis 2009, et que nous avions réparée avec du mastic silicone. Vu la facilité avec laquelle elle l'enlève, nous sommes confortées dans notre option de changer complètement la vanne.
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Sans le moteur on y voit quand même plus clair !
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Vidange, grattage, peinture, changement des filtres et de l'anode n'ont jamais été aussi confortables !
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Camille prend l'option frileuse pour aller s'occuper du moteur relativement au chaud dans l'atelier. La vidange de l'inverseur qui d'habitude requiert moult acrobaties se fait très facilement. Quel bonheur de pouvoir tourner librement autour de l'engin pour traquer la moindre petite fuite d'huile, gratter les endroits corrodés, repeindre le bloc moteur et effectuer les opérations de maintenance habituelles.
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Nous nous attaquons également à l'étanchéité générale du bateau, trop d'eau étant rentrée pendant les pluies de cet hiver.
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Laure s'occupe du joint de coffre de cockpit...
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...et Camille de l'étanchéité du hublot de carré.
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Dernière activité du mois, le renouvellement du parc batteries. Nous remplaçons les vieilles batteries bien fatiguées par 3 nouvelles de 50 Ah, toutes de la même marque pour éviter les déchargements de l'une dans l'autre. Cosses neuves, bien serrées bien graissées et nous voilà prêtes à stocker toute l'énergie que le soleil voudra bien nous donner !
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A Camille la charge des 2 batteries tribord...
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...et à Laure la batterie bâbord, d'accès tarabiscoté !
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Mars 2011 :
Victoire, le printemps arrive enfin ! On n'y croyait plus et pourtant le soleil montre son nez, la température atteint les 15 degrés dans l'après-midi, les petites fleurs sortent de terre. C'est donc le moment qu'a choisit Laure pour... prendre une semaine de vacances au ski !
Mais pendant qu'elle dévale les pentes humides en T-shirt, Camille ressort les pinceaux avec joie.
Après un léger ponçage/nettoyage, la coque a le droit a sa première couche d'anti-fouling, sur les endroits où l'eau turbulente use plus vite la peinture : ligne de flottaison, appendices, étrave et voute arrière et plein de petites retouches par-ci par-là. Pour un temps la coque ressemble à un dalmatien schtroumpf.
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Première couche d'antifouling...
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...qui transforme la coque en un patchwork bleu.
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A l'intérieur je profite d'être seule pour tout retourner et vernir l'intégralité des boiseries, mêmes celles bien cachées derrières les banquettes ou au fond des cabines. C'est long mais agréable avec la musique dans le carré, qui prend une jolie teinte dorée au fur et à mesure de l'avancement de mon travail.
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Opération vernis, le bleu est nécessaire car tout le carré est luisant...
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...mais il prend un sacré coup de jeune !
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Dehors aussi les boiseries ont droit à leur traitement : ponçage puis imprégnation d'huile de lin qui d'après le père de Laure devrait les protéger plus efficacement que le vernis. En tout cas le contact avec la barre notamment n'en est que plus agréable ! Par contre la godille et le panneau de descente eux en restent au vernis.
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Ponçage de la barre
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Vernissage du panneau de descente
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Le week-end se termine avec quelques bricolages en tout genre : nettoyage des winches, étude de la chaussette à spi que nous aimerions essayer un jour quand même, et tentative de renforcement des chandeliers (avec un succès tout relatif...)
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Le week-end suivant arrive, Laure est toujours au ski et ici il pleut des cordes... Brrrr Camille récupère les voiles réparées et les remonte à bord en essayant ni de les mouiller ni de se casser la figure sur l'échelle ! Finalement pour les plus grandes il faut les hisser à partir d'une drisse tout en évitant de les poser sur le sol, recouvert de 5 mm d'eau, c'est technique...
Petite séance peinture pour se réchauffer, voilà à présent à quoi ressemble la cuisine !
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La cuisine nettoyée, décapée et repeinte !
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Heureusement le temps s'améliore le lendemain et je peux passer la seconde et dernière couche d'anti-fouling. Le résultat est toujours aussi agréable à l'oeil, surtout quand on se rappelle les moyennes extraordinaires de mai dernier avec une carène toute propre (7 noeuds pendant 10 heures d'affilées en Mer du Nord !!)
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C'est dans ces moments là qu'on est content d'avoir un petit bateau...
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Et voilà le travail ! Normalement elle va en voir des miles cette peinture...
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Quelques menus bricolages encore en cette fin mars, sous un soleil de plus en plus chaud.
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Nous démontons le winch de roof tribord pour nettoyer l'alu en dessous et refaire l'isolation électrique entre le winch et la coque : nous plaçons systématiquement une rondelle de plastique (bout de vieux pare-battage ou morceau de chambre à air) entre les pièces d'accastillage et l'alu pour éviter un phénomène de pile entre les différents métaux.
Nous raccordons également les tuyaux de prise d'air de la gatte moteur aux grilles d'aération donnant dans le cockpit pour amener de l'air plus frais directement au moteur. Il faudra bien penser à étancher ces prises d'air dans le gros temps pour éviter que l'eau n'y rentre à chaque paquet de mer.
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Laure prépare l'alu sous le winch avant passage d'une couche de primaire epoxy.
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On cherche encore quoi faire mais non, il semble bien que tout soit prêt pour la mise à l'eau ! Certes il nous manque encore un arbre d'hélice et une vanne mais normalement tout devrait être bon pour vendredi 1er avril...
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La question des pièces de rechange est toujours délicate, surtout sur un petit bateau : doit-on tout prendre en double au cas où, mais alors où ranger tout ce matos dans notre espace vital de 6m sur 2 ? Rien qu'une latte de grand voile de secours est difficile à caser avec ses 2 mètres de long...
Notre approche est d'être autonome en navigation si une pièce critique casse, mais de se débrouiller sur place pour le superflu. A partir d'un bilan de ce dont nous avons impérativement besoin en mer, nous avons établi la liste de pièces de rechange suivante en plus de l'inventaire de base, accompagnées bien-sûr d'une trousse à outils cohérente !
Gréement : un galhauban et un bas-hauban, des axes inox (que nous achèterons en Bretagne).
Voiles : lattes de secours, kit de voilerie complet, coulisseaux spéciaux pour lattes forcées, coulisseaux de base.
Energie : chargeur de panneau solaire, courroie d'alternateur, détendeur et tuyau de gaz.
Navigation : VHF et GPS portables en plus des appareils fixes, rangés par défaut chargés dans le bidon de survie, un sondeur de pèche portatif, papier calque, crayons de couleur et papier pour copier des cartes en route.
Moteur : 2 cartouches pour chaque type de filtre, 3 turbines de pompe à eau, 2 anodes, 2 joints de culasse, du tuyau à carburant et des raccords banjo et leurs joints de cuivre, additif pour diesel, antibactérien diesel, de l'huile, du papier pour joints, de la pâte à joint, bougies pour le hors-bord, et du « rescue-tape » qui résiste au diesel !
Régulateur d'allure : malheureusement pas grand-chose car ce modèle n'est plus fabriqué par Plastimo. Nous avons heureusement déjà des biellettes articulées d'avance car c'est une pièce qui peut facilement passer à l'eau.
Accastillage : manilles, erses à bouton, poulies et bout divers
Winches : kit de rechange pour les différents types de winches à bord, graisse
Petit matériel : divers rouleaux de scotch, tubes de silicone, colle, sika, garcette, Dyneema pour transfilage, WD40, fils électriques, cosses, fil de fer etc.
Appareil photo : sisi c'est critique ! Nous partirons avec 2 appareils, le notre qui nous suit partout depuis plus de 3 ans, et on espère un étanche pour les prises de vue sous-marine.
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On trouvera aussi une bonne liste de pièces de rechange dans le très bon livre d'Antoine : "Mettre les voiles".
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La question de la santé pendant 1 an de voyage n'est à notre avis pas à prendre à la légère, aussi nous nous préparons également activement.
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Avant d'aller voir nos médecins respectifs pour nos bilans de santé et obtenir des ordonnances pour les médicaments que nous emmènerons, nous avons choisi de participer à une formation de « médecine en milieu isolé». C'est une formation de 2 jours à Paris organisée par l'IEFS (Institut Européen pour le Formation à la Santé) via l'association Sail The World (www.stw.fr), dédiée aux navigateurs au long cours et qui balaye la majorité des questions qui peuvent se poser lors d'un voyage à la voile.
De l'établissement de diagnostic à la liste des médicaments à emporter, on s'exerce également à la suture sur pieds de porc, piqure intramusculaire en pamplemousse, gestes qui sauvent, numéros d'urgence, et surtout l'art de se laver les mains !!
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Ceci est un pied de cochon qui s'apprête à se faire recoudre... (merci à Philippe pour la photo !)
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Fortes de cette expérience nous constituons notre trousse à pharmacie, et imaginons un nouvel équipet pour accueillir ce -volumineux- matériel.
Voilà à titre indicatif un résumé des médicaments que nous emmenons. Cette liste n'engage que nous et ne se substitue en aucun cas à celle que vous établirez avec votre médecin.
Anti-allergies : antihistaminiques (Clarétyne & Kestin), ventoline, pommade à la cortisone, 2 stylos d'adrénaline en cas de choc anaphylactique.
Antidouleurs : paracétamol, anti-inflammatoires, paracétamol codéïné, décontractant musculaire, aspirine (que l'on utilise surtout pour ses effets de fluidification du sang)
Antibiotiques : il y en a 4 types principaux : amoxiciline, pristinamycine, ofloxacine et metronidazole, chacun ayant ses spécialités (infection osseuse, intestinale, maladies etc.) nous emmenons un traitement entier de chaque au moins. Nous prenons aussi une « bombe atomique » des antibiotiques selon les termes de notre formateur, à injecter en intra-musculaire en cas de maladie très grave (méningite, infection généralisée etc.) Bien sûr ces médicaments ne sont pas anodins et demandent toujours un avis médical téléphonique avant tout traitement. (le Cross médical CCMM de Toulouse est spécialiste de ces situations)
Traitement des brulures : gel à refroidir (particulièrement utile sur un bateau comme le notre sans moyen de rafraichir plus que l'eau de mer, qui atteint vite 25°), crème et pansements.
Plaies : 3 kits à points de suture, kit d'anesthésie locale, bétadine, hexomedine, alcool à 70°, eau oxygénée, savon hydro-alcoolique, gants stériles, poudre à cicatriser, pansement hémostatique, sparadrap, compresses, pansements divers
Problèmes digestifs : imodium, smecta
Protection paludisme : malarone, anti-moustique, imprégnant anti-moustiques (nous imprégnons nos moustiquaires avant le départ)
Traumatismes : Pochettes à refroidir, elasto pour straps, bande crêpe, les attelles que nous possédons (genou, cheville), bande de mousse malléable pour créer ses attelles, crème anti-inflammatoire
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Tout ça accompagné de nos notes prises pendant la formation et du livre « Médecine de Voyage » qui a l'avantage d'être illustré avec des schémas et non des photos ! Pas que nous soyons particulièrement chochottes, mais on ne se voit pas feuilleter régulièrement pour entretenir notre culture un livre où la moitié d'un doigt se trouve page 32 et l'autre moitié page 34 !!
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La préparation administrative d'un départ en année sabbatique n'est pas anodine, d'autant plus en revenant d'expatriation. La règle générale est que vous ne rentrez plus dans les cases (ça dépend ça dépasse comme dirait l'autre), et tout ce qui se fait relativement bien en temps normal devient un cauchemar...
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Le boulot : Différentes formules existent pour partir, du congé payé à la démission pure et simple. Nous avons profité de la compréhension de nos entreprises respectives qui nous ont laissées partir en congé sans solde pendant la durée de notre choix. Pas de revenu donc, ni de retraite ni de mutuelle, mais la garantie de retrouver un emploi à salaire égal au retour... Nous avons eu pas mal de chance de ce côté-là.
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Rentable ?... euh pas vraiment, comment vous expliquer...
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Les 12 travaux du navigateur au long cours...
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Les impôts et la question de l'adresse : Nous avons choisi de garder une adresse en France (merci les parents !) afin que nos courriers officiels soient ouverts régulièrement. Les impôts permettent à présent des déclarations en ligne, mais seulement si vous rentrez dans les cases (voir plus haut). Il y a fort à parier que vous deviez faire une déclaration papier pendant votre congé. C'est une bonne idée de remplir un formulaire vierge d'une autre année à l'avance que l'on laisse à la personne de confiance qui n'a plus qu'à la recopier dans la déclaration originale. Nous ferons aussi une lettre expliquant notre situation afin que le fisc ne soit pas surpris de ne plus avoir de revenus brutalement. Et des procurations postale, bancaire, électorale, fiscale... En tout cas ça va être compliqué...
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Les voitures : Nous avons décidé de garder une vieille voiture à terre pendant notre voyage, afin d'avoir un moyen de locomotion à notre retour. Mais cela veut dire payer une assurance. A savoir que si l'on reste plus d'1 an sans assurance voiture, on perd son bonus...
Les assurances : Saltimbanque est assuré au tiers à la Macif. Cela donne une responsabilité civile à tout l'équipage à bord, ainsi qu'une assistance rapatriement (nous avons une autre responsabilité civile à la macif aussi pour nos virées à terre). Le tarif est très avantageux mais l'assurance ne couvre que les dégats faits à d'autres bateaux et les frais de dégagement au cas où l'on coule au milieu d'un chenal. Les dégats sur Saltimbanque sont donc à notre entière charge, à nous d'en prendre soin.
La mutuelle : Hors de question pour nous de partir sans complémentaire santé. Camille étant sous contrat de travail jusque mi-août (vive les congés payés économisés !), nous avons encore la mutuelle professionnelle jusque cette date. Ensuite nous paierons notre propre mutuelle. Compter 600 euros par personne et par an environ.
L'argent : Nous vous dirons au fur et à mesure comment nous gérons la question de la caisse de bord au jour le jour, évidemment nous avons économisé depuis plusieurs années pour pouvoir subvenir à nos besoins pendant cette année. La plupart des pays où nous allons acceptant la carte bleue, nous ne pensons pas nécessaire de partir avec de grosses réserves de cash. Par contre nous avons plusieurs cartes bleues (visa et mastercard gold) nous permettant de tirer si besoin des grosses sommes en liquide. Pour les dépenses courantes, nous prévoyons un compte dédié au voyage, que nous alimenterons régulièrement depuis nos comptes personnels. Ainsi si toutefois nous nous faisions voler notre carte de crédit sur ce compte, les sommes perdues ne seraient pas énormes. Les cartes bleues de nos comptes personnels pourront rester en lieu sûr la plupart du temps.
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Les formalités administratives sont usantes et prennent un temps fou. Mais elles sont malheureusement nécessaires pour partir sereinement.
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Beaucoup de travail et de préparation cet hiver donc, mais tout est maintenant prêt pour remettre le bateau dans son élément naturel, l'eau...
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