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Dakar - Sal
 
-- 11 au 15 novembre 2011 --
 
Du Sénégal au Cap Vert, un bon entraînement pour la transat’... retour ! 376 miles au près plus ou moins serré nous amènent à Sal, l’île au vent de cet archipel méconnu et prometteur.
Plus de photos d’horizons bleus et mouvants dans notre page"Photos".

376 miles navigués
4648 miles parcourus depuis le départ
Notre escale : Sal, Palmeira (mouillage)
 
11 novembre, le départ
C’est comme d’habitude la course des derniers préparatifs avant de partir (site, pleins, formalités...). Il est 11h45 quand nous débarquons pour payer le bureau, qui ferme à midi : pout pout pout pfff, plus d’essence. Bon on sort les rames et on souque fermement quand une vedette des douanes poursuit notre annexe et nous intime l’ordre de faire demi-tour. Ils veulent contrôler notre bateau. Un peu énervées et poussées à la dérive par le vent on finit par leur faire comprendre qu’ils nous ont déjà contrôlées deux fois en une semaine. On donne la date et l’heure, le nom du bateau, et ils nous laissent gentiment repartir vers le ponton. Dans la précipitation le coupe-circuit du moteur hors-bord tombe à l’eau. Super, on ne savait pas quoi réparer aujourd’hui !
Finalement on décolle à 15h30 et deux heures plus tard le coupe-circuit « maison » est terminé, la navigation peut commencer sereinement.

On salue de nouveau l’île de Gorée
Jour 1 : 95 miles
Le départ de Dakar est très beau, le soleil couchant mettant en valeur la petite île de Gorée. Le vent s’établit à un bon 4b de Nord-Ouest si bien que nous ne pouvons faire route directe vers Sal, ni même vers le Cap Vert !

Une belle dorade... dommage qu’on ne l’ait jamais vue de plus près !
Au matin le vent mollit un peu et une grosse dorade mord à notre ligne. Maintenant que nous utilisons du gros nylon et faisons plus confiance à nos winchs de cockpit « Harken 32 » qu’au moulinet de la canne à pêche, nous parvenons à ramener la bête sur le côté du bateau. Mais à la première tentative de remontée à bord elle fait deux sauts et parvient à déformer l’hameçon. Un gros cochet en inox de 2 mm d’épaisseur (du « 6 » pour les connaisseurs), c’est maintenant le point faible de notre système !
Droit comme un « i », il laisse échapper sa proie – et un poulpi tout neuf, c’est frustrant... 5 poulpis de perdus en un mois, il nous reste 2 pour finir le voyage. On passe donc à l’échelle industrielle et fabriquons nos leurres nous-mêmes.
Et un poulpi maison ! Une nouvelle grosse dorade l’a déjà croqué mais est repartie sans rien emmener avec elle cette fois...
Quelques heures plus tard le vent tombe complètement et Nestor vient nous filer un coup de piston. Les vibrations attirent des sténo-rostrés qui jouent dans l’étrave. On ne s’en lasse pas...
Jour 2 : 98 miles
Le vent semble s’établir doucement et nous avançons à la voile quasiment en route directe. La vitesse reste très lente et nos espoirs d’arriver lundi avant la nuit s’envolent. Ce sera plutôt mardi matin à ce train-là ! De grands sténos-rostrés viennent de nouveau nous émerveiller à l’avant du bateau. Au moins la vie à bord est-elle très agréable, même au près : douche, lecture, révisions de nos bases de portugais... Par solidarité avec les européens déjà presque en hiver Camille a réussi à attraper un bon gros rhume au Sénégal. Du coup cocktail Strepsil – paracétamol – vitamine C – café pour tenir les quarts ; on apprécie notre trousse à pharmacie bien remplie !
Au menu également des « corosols », fruits achetés à Dakar : bonne surprise, cela ressemble à nos chirimoyas (anones) adorées (mais en moins bon quand même).

Des sténos-rostrés autour de l’étrave
Après une nuit lente mais confortable à 3-4 nœuds sur la route directe le vent monte et adonne un peu avant midi, nous offrant le luxe de pouvoir viser un peu plus au nord que les îles, pour nous positionner au vent de la route en prévision des jours plus sportifs à venir (où là, on appréciera de ne pas devoir être en plein face aux vagues).
Jour 3 : 127 miles

Nous voici parées pour le Cap Vert
Nuit productive à 5 nœuds avec un ris et le foc. Au petit matin le vent monte franchement, on prend le 2è ris, puis le 3è. La mer grossit aussi, on abat un peu vers notre destination (ravies de notre anticipation de la journée précédente).

La vie à bord devient nettement moins confortable : le pont étant constamment balayé / arrosé/ rincé par les vagues nous nous réfugions à l’intérieur pour lire et dormir. Au moins ça lave la couche de poussière accumulée à Dakar !

La mer est tout de même superbe, forte sous le soleil parsemée de poissons volants, et l’on se fait surprendre plus d’une fois dans notre contemplation timide, la tête à peine sortie de la descente, par une douche d’eau salée (mais tiède !). On parvient à hisser les couleurs du Cap Vert et le drapeau jaune qui signifie « j’arrive sur votre territoire et demande le libre passage ». On ne l’enlève qu’une fois les formalités d’entrée effectuées.
Jour 4 : 56 miles et arrivée
Le vent ni la mer ne faiblissent et depuis la veille au matin la vitesse ne descend pas sous les 6,5 nœuds ! Nous avons toujours 3 ris et notre foc de brise et les garderons jusqu’à l’arrivée.
Malgré notre vitesse, la nuit tombe quand nous sommes à 30 miles de Sal, dont nous apercevons tout juste un sommet en ombre chinoise dans le lointain. Nous approchons l’île par le Nord, afin de redescendre vers Palmeira au portant, la nuit claire nous permet d’apprécier la hauteur de la houle, même sous le vent de l’île.
Attention, cœurs sujets au mal de mer s’abstenir
De nuit on distingue d’abord 2 bouées scintillantes blanches, sur les 4 qui marquent le trajet du pipeline. Puis à notre grande surprise l’entrée de Palmeira est parfaitement balisée de bouées rouges et vertes éclairées : quel luxe ! Nestor démarre au quart de tour (nous avions étudié comment le démarrer « au tournevis » si notre panneau électrique faisait encore grève). Nous entrons dans le port.

L’endroit est surpeuplé et tant bien que mal nous trouvons une place pour mouiller. La pioche tombe, le bateau s’immobilise et se met à plat... le près c’est bien, surtout quand ça s’arrête !

Mouillage de Palmeira : où est Saltimbanque ? (indice : jamais très loin de Ster Vraz ;-) )
Après 6 mois de mer exactement, Saltimbanque est au Cap Vert, destination mythique pour nous... On se rappelle la musique de Cesaria Evora écoutée en boucle, ces sites de voyage lus et relus, les restos capverdiens où on ne va pas car « un jour on ira en bateau ». Ce jour est là, c’est grand...
 
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Vos messages:

Kariine - 19/11/2011 00:27:18
Joyeux six mois de Nav les filles !! Super bravo et bonne découverte de ce Cap vert mythique... Caféééééé Atlaaaanticoooo !!!
Pour moi c'était caramboles, fruits du dragon et décalage horaire cette semaine. Question embruns c'était plutôt les taxis singapouriens passant à toute vitesse dans les flaques du début de saison des pluies (enfin pour un début, ça ne faisait pas semblant!). On se dépayse comme on peu ;o)

Sylvia - 18/11/2011 21:07:00
Leuk dat jullie zijn aangekomen waar jullie al zo lang wilden zijn. En gefeliciteerd met de eerste 6 maanden op zee! De tijd vliegt voorbij... Ben benieuwd wanneer de eerste 2 m fish in jullie boot komt :-) Veel plezier!

SuDad - 18/11/2011 17:18:09
Votre avertissement de la vidéo à carré blanc pour les nauséeux est salutaire. A regarder en se cramponnant au bord de la table, pour bien s'assurer d'où on est. Et dire que vous aimez ça. Du Cesaria Evora sur place, ça doit être encore plus envoûtant. Son pays lui doit beaucoup, pour l'avoir fait connaître. Mais on doit y trouver d'autres charmes. Vous allez nous les révéler. Chirimoyas ou anones ? Pouvez traduire siouplait ? Bonnes "vacances", maintenant, avant de prendre votre élan. Tiens JP Dik est arrivé dans la Jacques Vabre après 15j.et 16h. Grosses bises, les aventurières !!!...

la mamou - 17/11/2011 15:15:57
après deux heures d'embouteillage et de périf' ce bon "petit" vent m'a bien rincé les idées !!! ;-) le petit film n'est pas encore visible :-( parfois ils sont un peu long à se mettre en place ...
super , votre poupy maison :-))

 
 
 
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